Les croisières en Corse progressent encore malgré l'opposition

Paquebot "MSC Fantasia" dans le port d'Ajaccio

Paquebot "MSC Fantasia" dans le port d'Ajaccio © Franck André

Le nombre de croisiéristes en Corse a fortement progressé sur les cinq premiers mois de 2023, malgré la grogne grandissante contre cette activité jugée polluante.

Selon des chiffres de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Corse, un total de 96.000 croisiéristes ont été dénombrés sur l'île de janvier à mai, soit une hausse de 38,51 % comparé à l'an dernier à la même période.

Cette progression concerne l'ensemble des ports de l'île, précise la CCI. Le nombre d'escales de ces croisières est également en augmentation sur la même période, passant de 182 à 200 (+ 10 %).

Pour le seul port d'Ajaccio, le nombre de croisiéristes a grimpé de 36, %, soit 13.000 voyageurs supplémentaires. Le nombre d'escales y a toutefois baissé, avec 102 touchées contre 104 sur les cinq premiers mois de 2022.

Le Conseil exécutif contre les gros paquebots

Mardi 13 juin, une poignée de membres du collectif "Stop croisière" a manifesté sur le port d'Ajaccio, devant le paquebot "Mein Schiff 2" et ses 3.100 passagers, pour dénoncer la présence "en deux jours de 6.600 passagers" dans la ville. Cette présence s'est traduite, selon le collectif, par la consommation de "15.400 litres de fuel lourd" à quai par les navires "Mein Schiff 2" et "Azura" présents le 12 juin.

En 2022, le nombre de croisiéristes avait rebondi en Corse (+ 820 %) et en particulier à Ajaccio où ils avaient atteint près de 390.000 passagers, contre environ 25.000 en 2021 (+ 1.464 %), année encore marquée par la pandémie de Covid-19, toujours selon les données de la CCI, qui gère les ports de l'île.

"Il faut sans attendre proscrire les gros bateaux polluants représentant un tourisme prédateur", avait promis en octobre le président autonomiste du Conseil exécutif, Gilles Simeoni, appelant à des mesures effectives dès la saison 2023. Si une réunion de travail s'est tenue en avril, pour l'heure, aucune mesure n'a été annoncée.

Après un été 2022 marqué par une contestation des croisières de Venise à Barcelone en passant par Marseille et la Corse et des années de tractations, l'Organisation maritime internationale (OMI) a entériné fin décembre à Athènes la création, à compter du 1er mai 2025, d'une zone de contrôle des émissions d'oxydes de soufre et de particules sur l'ensemble de la Méditerranée.

Transport maritime

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15