Vela lance la construction de son premier trimaran cargo

L’entreprise, basée à Bayonne et dirigée par le skipper François Gabart, a levé 40 M€ pour la construction de son voilier, qui a été confiée au chantier Austral. D'une capacité de 600 palettes et visant une vitesse moyenne de 13 à 14 nœuds, Vela garantit des traversées transatlantiques de moins de 15 jours, chargement et déchargement compris.

Un navire « deux fois plus rapide que le fret conventionnel sur la transatlantique », avec des traversées de moins de 15 jours, chargement et déchargement compris : c’est ce que promet Vela, qui a annoncé le 24 septembre avoir ficelé son montage financier pour lancer la construction de son premier trimaran cargo.

L’entreprise, basée à Bayonne et pilotée par le skipper François Gabart, a eu recours au financement bancaire (CIC, Crédit Maritime) et levé 16,4 M€ auprès de plusieurs investisseurs français (Crédit Mutuel, BPI France, Normandie Participations) et américain (11th Hour Racing) pour un total de 40 M€.

Le chantier australien Austral a été retenu en raison de « son expertise dans les multicoques et l’aluminium » pour le futur Vela 1, qui sera construit à Balamban, sur l’île de Cebu (Philippines). La direction précise cependant que « 30 % de la construction, incluant notamment le gréement, les voiles, les hydrogénérateurs, seront réalisés par des entreprises françaises, apportant ainsi un soutien à la filière vélique nationale ». Outre le « savoir-faire » reconnu des entreprises françaises dans ce domaine, le navire devrait aussi profiter des technologies développées par l’écurie de course au large Mer Concept, créée par François Gabart en 2006 à Concarneau. Vela, qui surnomme son futur navire « l’avion des mers », entend transposer au transport de marchandises à la voile toute l’expérience acquise dans la course au large.

Un marché de produits à valeur ajoutée

Le trimaran doit entrer en opération au cours du second semestre 2026 et effectuer des rotations entre la France et la côte Est des États-Unis. La société vise les produits à forte valeur ajoutée, à savoir la mode, les vins et spiritueux, les produits artisanaux, médicaux et de haute technologie. Les cales, d'une capacité de 600 palettes (600 palettes, l’équivalent de 25 semi-remorques, 51 conteneurs de 20 pieds), seront d'ailleurs sous température dirigée.

Au total, le navire de 61 m de long pour 25 m de large pourra emporter 400 t de marchandises. L’énergie du bord sera fournie par 300 m² de panneaux photovoltaïques et deux hydrogénréateurs. Quant à la propulsion, elle sera uniquement vélique avec deux mâts en carbone dotés de voiles souples classiques.

Les durées annoncées pour les traversées sont de 10 à 13 jours depuis la France vers le New-Jersey et de 8 à 10 jours pour le trajet retour, avec Honfleur et Bordeaux en ports d’escale.

Avec sa première unité, Vela vise 10 à 12 rotations par an. Mais l’armateur prépare déjà la montée en puissance de sa flotte, prévoyant « l’arrivée d’au moins quatre navires supplémentaires d'ici 2027-2028, ce qui permettra de renforcer la fréquence des départs et d'atteindre un rythme d'un départ par semaine. »

Étienne Berrier

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