Arsenio Antonio Dominguez Velasco confirmé à la tête de l'OMI

Le Panaméen Arsenio Antonio Dominguez Velasco succédera au Sud-coréen Kitack Lim le 1er janvier 2024 au secrétariat général de l'OMI.

Crédit photo ©OMI
La candidature d'Arsenio Antonio Dominguez Velasco au poste de secrétaire général, qui avait été retenue en juillet par le Conseil de l'OMI, a été validée le 30 novembre par l'Assemblée de l'organisation maritime internationale. Le 1er janvier 2024, le Panaméen succédera au Sud-coréen Kitack Lim pour un mandat de quatre ans. Un Français, Damien Chevallier, assure depuis le 1er septembre la direction du cabinet.

La 33e session de l'Assemblée (175 membres) de l’Organisation maritime internationale a validé le 30 novembre la candidature d’Arsenio Antonio Dominguez Velasco au poste de secrétaire général.

Le 1er janvier 2024, l’actuel directeur de la division de l'Environnement marin à l’OMI, poste qu’il occupe depuis janvier 2022, succédera à Kitack Lim pour un mandat de quatre ans, jusqu’au 31 décembre 2027 (la plupart des secrétaires généraux ont été réélus pour un deuxième mandat). Il dirigera 300 fonctionnaires de diverses nationalités.

Le Panaméen devient ainsi le dixième secrétaire général élu de l'Organisation, qui n’a connu aucune femme. Il y avait pourtant trois chances sur sept pour que cela soit une femme, originaire d’Afrique ou de petits États insulaires, et non d’une grande nation maritime, d’un grand pays constructeur ou d’un pays développé.

Si le Panama n’est pas vraiment dans l’une de ces trois catégories, il est toutefois un État du pavillon. Mais le Conseil de l'OMI (40 pays) avait retenu la candidature mi-juillet de cet homme qui connaît très bien les arcanes et le mode de fonctionnement de la maison onusienne, souvent critiquée pour ses processus lourds et lents.

Homme du sérail

Il avait rejoint le secrétariat de l'OMI en 2017, d'abord en tant que chef de cabinet de Kitack Lim, avant d'être nommé en 2020 directeur de la division administrative.

Mais avant cela, il avait présidé le Comité de protection du milieu marin de l'OMI (MEPC) pendant trois ans (2014-2017), un des cinq comités principaux avec le Comité de la sécurité maritime (MSC), dont il a dirigé le groupe de travail (2010-2014).

Il avait fait ses premiers pas au sein de l’autorité de réglementation du transport maritime pour représenter le Panama dans diverses fonctions, avant d'être nommé ambassadeur et représentant permanent de son État auprès de l'OMI entre 2014 et 2017.

Ancien ingénieur portuaire

Dans sa « vie d'avant », le titulaire d’une licence en sciences (Panama), d’un diplôme en architecture navale (Mexique), d'un MBA de l'université de Hull (Royaume-Uni) et d'un certificat d'enseignement supérieur en droit international et en politique européenne de l'université de Birkbeck (Royaume-Uni), a débuté sa carrière maritime en qualité d'ingénieur portuaire chez Armadores del Caribe au Panama, avant de devenir directeur adjoint de la cale sèche au chantier naval Braswell.

L’homme arrive à la tête du régulateur du transport maritime à l’aube d’une décennie capitale. Sa fonction sera d’abord et avant tout celle d’un maître des horloges, l’urgence climatique dictant le tempo, avec une première ligne d’arrivée à franchir dès 2030. La navigation autonome, la pénurie de marins et la numérisation seront aussi des sujets. Mais la décarbonation du transport maritime éclipse tous les autres.

Le MEPC 80, qui s’est tenue en juillet, a validé le principe d’une décarbonation complète (le « zéro nette émission » de la flotte mondiale) à horizon 2050.

Parallèlement, les leviers réglementaires qui vont y conduire – taxe carbone et/ou norme technique sur les carburants –, sont en train d’être arbitrés.

Des clivages

L'OMI est, entre autres, bousculée sur son flanc européen. L’Union européenne de la présidente Ursula von der Leyen se montre bien plus proactive pour ancrer le transport maritime dans le système communautaire d'échange de quotas d'émission (ETS, marché carbone).

Les clivages Nord/Sud sont de plus en plus prégnants à l’OMI. L’affectation des recettes issues du marché carbone réveille en effet les antagonismes entre un Nord qui émet et un Sud qui paie le prix fort en catastrophes XXL (pluies torrentielles, chaleur extrême, incendies dévastateurs, etc.).

Un Français à ses côtés

Un Français, Damien Chevallier, est depuis le 1er septembre le directeur de cabinet du secrétariat général de l'OMI

Il avait quitté, fin juillet, la délégation française à l’OMI dont il faisait partie depuis 2006 et où, rattaché à la sous-direction de la sécurité maritime à la Direction des Affaires Maritimes, il a suivi les travaux du Comité de la protection du milieu marin (MEPC) et Comité de la sécurité maritime (MSC).

Damien Chevallier et Arsenio Antonio Dominguez Velasco ont quelques similitudes dans leur parcours.

Adeline Descamps

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