La fermeture programmée des centrales à charbon enflamme les dockers

 

Dockers et salariés portuaires, qui protestent depuis plusieurs mois contre les conséquences de la décision du gouvernement de fermer les centrales à charbon françaises en 2022, ont observé quatre heures de grève le 10 mai. Un mouvement national particulièrement suivi à Fos-sur-Mer. La société Carfos perd en effet 40 % de ses trafics avec l’arrêt de l’activité d’Uniper à Meyreuil.

Avec un arrêt de travail de 11 h à 15 h dans les ports français le 10 mai, la Fédération nationale des ports et docks (FNPD) maintient la pression sur le gouvernement pour repousser la décision de fermer les centrales à charbon françaises de 2022 à 2025. « La fédération ne peut pas accepter, malgré la nécessité de répondre efficacement à l’enjeu sociétal de la transition énergétique et/ ou écologique que le gouvernement se précipite et entraîne la destruction de nos activités, des emplois directs et indirects », dénonce la FNPD.

Sur le terminal minéralier de Fos-sur-Mer, Carfos (groupe Sea-Invest) tourne déjà au ralenti depuis de longs mois déjà, en raison des grèves perlées des ouvriers de la Centrale Uniper de Meyreuil qui affecte l’activité de la centrale. « Depuis un an, nous n’avons pas reçu de navire pour Uniper. Nous subissons une double peine, l’activité est figée avec l’arrêt programmé de la centrale qui représente 600 000 tonnes par an de charbon », déplore Mathieu Corriez, président de Carfos.

20 ha qui se libèrent

La société qui emploie 94 salariés dénonce cette décision brutale. « Nous n’avons pas de visibilité et aucune mesure d’accompagnement, de reconversion du site. Le véritable risque c’est que cet outil disparaisse. Carfos a investi massivement dans le cadre de la réforme des ports. Nous avons racheté les grues du port », s’inquiète le patron de l’entreprise de manutention.

Carfos essaie de diversifier ses flux en attirant sur son site de 69 ha de nouveaux trafics tels que des broyats de pneus et du laitier d’Arcelor-Mittal à l’export. « Avec l’arrêt des importations de charbon et de biomasse nous avons 20 ha qui se libèrent pour attirer un industriel qui génère des trafics maritimes », souligne Mathieu Corriez. Son client cible ? Le géant chinois de la silice, Quechen, qui a choisi à l'issue d'une longue consultation de plusieurs sites portuaires en Europe, Fos-sur-Mer pour implanter son unique site européen.

N.B.C

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