S’adapter à l’accueil de navires de plus grande taille qu’autorise l’approfondissement du chenal de la Seine. Laurent Letty, président de la Station de pilotage de la Seine, et Noël Castel, son homologue de la Coopérative maritime du service de lamanage des ports de Rouen et Dieppe ont évoqué, à l’occasion d’une session du Propeller Club de Rouen, leurs investissements respectifs dans des outils répondant aux nouvelles donnes.
Basée à Rouen, la Station de pilotage de la Seine est la plus importante de France avec 53 pilotes en exercice sur les secteurs aval et amont du fleuve, entre le cœur de la capitale normande et la mer, la relève s’effectuant à Caudec-en-Caux. Elle intervient également sur les ports de Dieppe, Caen-Ouistreham, et Honfleur.
Les pilotes rouennais vont investir 3 M€ au Havre dans la construction d’un immeuble de 10 000 m2 sur le quai de la Marine. Intégré dans un nouveau quartier dédié aux services portuaires, il accueillera le pôle opérationnel où seront regroupées leurs activités administratives et logistiques.
Ratio performance/consommation
La station de pilotage de la Seine utilise une flotte composée de 5 pilotines (dont 4 unités « tout temps » autoredressantes), basées au Havre, 2 unités de service à Caudebec-en-Caux et une à Honfleur. Après la Pélican entrée en service l’an passé, la station investit aussi 1 m€ dans une unité supplémentaire offrant une amélioration du ratio performance/consommation et une réduction de l’empreinte carbone. La livraison de celle-ci est attendue pour fin 2021-début 2022.
De son côté, la Coopérative du service de lamanage des ports de Rouen et Dieppe a récemment commandé une unité de 7 m au chantier Hauchard de Saint-Nicolas-de–la-Taille (Seine-Maritime). Celle-ci sera équipée d’un moteur Volvo D4 de 230 chevaux offrant une motorisation conforme aux préconisations de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) en matière d’émission de gaz à effet de serre. « Pour une vitesse opérationnelle supérieure de 3 nœuds, sa consommation sera de 30 % inférieure à celle de ses devancières » souligne Noël Castel. Elle devrait être livrée en juillet prochain. En fonction du retour d’expérience, une unité identique pourrait être commandée en 2021.
La Coopérative emploie 44 lamaneurs (38 à Rouen et 6 à Dieppe) et utilise une flotte composée de 15 vedettes et 2 barges. Son intervention pour contenir la pollution de la Seine lors de l’incendie de l’usine Lubrizol s’est révélée efficace