Gare au vertige !

Une grue, pense-t-on, c’est fait pour lever, travailler en hauteur. C’est vrai des grues mobiles classiques, ça l’est moins, en tout cas pas seulement, des grues auxiliaires repliables, capables de travailler aussi en « négatif », c’est-à-dire sous le niveau du porteur. Ces machines, qui couvrent une large gamme de puissances, se sont fortement développées et atteignent, pour certaines, des capacités de levage colossales.


D’ailleurs, je vous invite à ne pas rater le numéro de FranceRoutes qui paraîtra le 1er juillet. Vous y ferez connaissance avec la 200 t.m de Sommalev, l’une des plus puissantes machines opérationnelles en France.


Histoire de vous mettre dans l’ambiance, voici une image assez saisissante d’une grue repliable opérant justement en négatif. Ce qui est en soi assez banal, mais qui revêt ici une tonalité particulière en raison du lieu de l’intervention : une paroi abrupte et inhospitalière, une voie d’accès exiguë, taillée dans le roc, et qui semble s’achever-là, improbable et inquiétante.


Bref, vu sous cet angle, le décor n’a rien de rassurant et la situation des deux hommes travaillant à bord d’une minuscule nacelle installée en bout de flèche semble assez précaire. En fait, elle ne l’est pas. D’abord parce que la charge est dérisoire par rapport à la capacité de la grue, ensuite parce que la portée est faible, enfin parce que le calage est assuré sur un sol dur et stable.


Tout de même… si vous regardez bien l’image, vous observerez que le godet de la pelle hydraulique, située en arrière, a été posé en appui sur le plateau du camion. Comme ça, histoire de se rassurer, au cas où quelque chose clocherait...


Cette image impressionnante provient de la photothèque du transporteur-levageur autrichien Rubatscher, un spécialiste des interventions en haute montage. Le porteur est un MAN/ÖAF 50.464 8x8 et la grue une Palfinger PK120000.



La même machine de la même entreprise, lors d’une opération d’urgence, mais plus tranquille, en ville, également en négatif.




Toujours tiré des archives Rubatscher, voici un exemple des moyens qu’il faut savoir déployer pour résoudre les difficultés que posent les terrains en forte pente et sans dégagement pour sortir les stabilisateurs. Du grand art, à l’ancienne !



Enfin, une petite touche de nostalgie avec ce un beau MAN 13.230 à capot et jantes Trilex, entré dans le parc Rubatscher au début des années 1970. Le tout sur fond de sommets enneigés. Normal, nous sommes au Tyrol.

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