Les services de production, commerciaux comme ceux de recherche et développement de Renault Trucks sont à l’arrêt depuis mi-mars, et la grande majorité des employés est en activité partielle. Seules les activités de maintenance et d'acheminement des pièces détachées sont restées actives.
La marque au losange a annoncé le 23 avril s'organiser pour redémarrer, avec toutes les précautions nécessaires et dans une logique très progressive.
Reprise dès le 22 avril à Vénissieux
Renault Trucks a préparé une remise en route progressive de ses usines en France, ayant commencé le 22 avril par l’usine de moteurs de Vénissieux (Rhône). Les autres sites de production, notamment les usines d’assemblage de Bourg-en-Bresse (Ain) et de Blainville-sur-Orne (Calvados), devraient redémarrer au cours des semaines qui viennent.
Rythme très lent
La reprise d’activité industrielle est prévue, pour l’ensemble des usines, à un rythme très lent par rapport au rythme de production habituel. La montée en cadence s’étalera sur plusieurs semaines, en fonction du niveau de demande des clients, de la capacité des fournisseurs à accompagner le constructeur dans cette reprise, et en synchronisation avec les autres usines du groupe Volvo, auquel appartient Renault Trucks.
Protocoles sanitaires
Ce redémarrage est conditionné par des protocoles sanitaires renforcés et adaptés à chaque site, en concertation avec les organisations syndicales et les représentants du personnel.
Elaborés par les médecins du travail de l’entreprise à partir du parcours précis des salariés du vestiaire jusqu’au poste de travail, ils visent à supprimer tout risque de contact avec le virus.
« La reprise ne se fera que si les conditions sanitaires sont irréprochables, affirme Bruno Blin, président de Renault Trucks. Nous ne ferons pas de compromis ».
Mesures de déconfinement prises dans les usines Renault Trucks :
• application des règles de distanciation entre les personnes et des mesures barrières,
• port de masques alternatifs généralisé,
• port d’un masque FFP2 avec lunettes ou visière, et gants lorsque la distance d’un mètre ne peut être respectée,
• maintien des portes ouvertes (sauf portes coupe-feu) pour supprimer les contacts avec les poignées,
• nettoyage des postes, des outils de travail, des engins logistiques, des vestiaires et des réfectoires,
• organisation de la circulation dans tous les lieux communs, les vestiaires, les lieux de passage et dans les restaurants d’entreprise avec élargissement de leurs plages horaires d’ouverture et limitation du nombre de personnes présentes au même moment,
• plan spécifique de remplissage des navettes de transport pour garantir l’espacement des utilisateurs.
Solidarité entre salariés
Un accord vient d’être signé par les organisations syndicales de Renault Trucks pour assurer une indemnisation équitable des salariés en activité partielle. Applicable jusqu’au 3 juillet 2020, il a été mis en place grâce à une solidarité des cadres et une contribution supplémentaire de l’entreprise, pour gommer les disparités d’indemnisation entre les différentes catégories de salariés, issues des dispositions légales et de la convention collective de la Métallurgie, et pour aligner la rémunération de l’ensemble des salariés à 92 % de leur rémunération nette habituelle.
« Cet accord permet de traiter de façon équitable l’ensemble des salariés pendant cette période de crise inédite, souligne Bruno Blin. Il offre à chaque salarié qui le souhaiterait, d’approcher 100 % de sa rémunération à travers la valorisation de jours de congés, tout en préservant l’avenir de l’entreprise. A la contribution solidaire des salariés s’ajoute celle de l’entreprise à hauteur de 8 % de la masse salariale ».
Maintien de l'activité maintenance
Depuis le début du confinement et malgré l’interruption temporaire de la production, Renault Trucks a continué à servir ses clients autant qu’il était possible, en maintenant notamment l’approvisionnement en pièces de rechange et la réparation des camions.
