Meuse : une ligne capillaire fret ressuscitée grâce au transport de déchets nucléaires

Pas moins de 120 millions d’euros devraient être mobilisés pour moderniser cette ligne à voie unique longue de 36 km. 

Crédit photo SNCF Réseau
Le projet de modernisation de la ligne capillaire fret Nançois - Tronville/Gondrecourt-le-Château, dans la Meuse, suit son cours dans le cadre du projet Cigéo et pourrait aboutir fin 2025. Aux alentours de 2035, jusqu'à huit trains par an transporteraient des déchets nucléaires jusqu'au site de Bure. 

Dans le domaine des financements de modernisation des lignes capillaires fret, Nançois - Tronville/Gondrecourt-le-Château, dans la Meuse, est assurément un poids lourd. Pas moins de 120 millions d’euros qui devraient être mobilisés pour moderniser cette ligne à voie unique longue de 36 km. L’enjeu est stratégique en effet puisqu’il s’agit de desservir le centre de stockage géologique de déchets radioactifs de Bure (Cigéo). Mais les investissements ne s’arrêteront pas là. Pour un montant indéterminé pour l’heure, l’agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) prendra à sa charge les frais de réalisation d’une installation terminale embranchée (ITE) longue de 14 km. Ainsi, il n’y aura aucune rupture de charge pour les trains qui convoieront sept emballages de transport en moyenne.

45 000 t de ballast et 60 000 traverses

Les colis proviendront principalement de Normandie (La Hague) et de la vallée du Rhône (Cadarache, Marcoule, Bugey). Organisée volontairement par SNCF Réseau, la concertation préalable sur le projet s’achèvera le 28 juin 2021. Puis, les études de projet et les enquêtes publiques seront réalisées en 2022-2023. Les travaux de modernisation de la ligne suivront en 2024-2025, cette dernière ne voyant plus passer de trains de fret depuis 2020 à cause de sa vétusté. Ils comprendront la réfection de la totalité de la plateforme et de la voie ferrée. Ce sont ainsi 45 000 tonnes de ballast et 60 000 traverses béton qui devraient être posées. En outre, et durant ces dix-huit mois de travaux mobilisant 200 personnes, vingt-deux des cinquante-neuf passages à niveau existants seront supprimés. 

Ouverte à d'autres trafics 

La remise en service de la ligne devrait intervenir fin 2025. En phase de construction du centre Cigéo, ce sont ainsi au maximum six trains par jour transportant des matériaux de construction qui pourraient circuler sur l’infrastructure remise à neuf. Puis, dès lors que le centre deviendra opérationnel aux alentours de 2035, ce sont huit trains par an transportant des déchets nucléaires qui devraient transiter par la ligne. 

Mais ce trafic ira grandissant au fil des années. Des prévisions portent sur un rythme de 76 trains par an en milieu de période d’exploitation du centre. Il restera toutefois de la marge puisque la ligne présentera une capacité… limitée à huit circulations par jour (soit quatre allers-retours). Elle pourra donc accueillir d’autres trafics générés par des entreprises locales souhaitant se (re)connecter au Réseau Ferré National (RFN). À ce jour, et suivant des informations transmises par le gestionnaire des infrastructures ferroviaires, "SNCF Réseau est en contact avec le groupe agricole et agroalimentaire Vivescia, basé à Velaines et à Gondrecourt-le-Château." 

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