Ligne capillaire fret Amagne-Lucquy-Attigny : changement de gouvernance dans les Ardennes

Ce changement de propriété va permettre de pérenniser l’existence de cette ligne à voie unique dont la vitesse a été abaissée à 20 ​​​​​​​km/h en attendant la réalisation de travaux.

Crédit photo Olivier Constant
Deux Communautés de communes des Ardennes ont décidé de prendre en main la pérennisation de la ligne capillaire fret Amagne-Lucquy-Attigny. Elles devraient donc en devenir propriétaires à la fin du premier semestre 2020. 

Amagne-Lucquy-Attigny, dans les Ardennes, devrait être la première ligne capillaire fret transférée par SNCF Réseau en prolongement de l’entrée en application de la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la république). Fermée sur trois de ses dix kilomètres depuis le 30 septembre 2018, cette ligne sera reprise par les Communautés de communes du Pays Rethélois et des Crêtes Préardennaises à compter du 30 juin 2020. Cette dernière date ne constitue toutefois qu’un objectif à ce stade, le temps du ferroviaire étant souvent présenté par les professionnels du secteur comme un "temps long". 

Existence pérennisée

Ce changement de propriété va permettre de pérenniser l’existence de cette ligne à voie unique dont la vitesse a été abaissée à 20 ​​​​​​​km/h en attendant la réalisation de travaux. "D’un montant d’un million d’euros, les travaux de confortement de la voie admettant une charge à l’essieu de 22,5 ​​​​​​​tonnes pourraient être menés fin 2020/début 2021. Ils seront pris en charge par l’État au travers de l’AFITF (Agence de financement des infrastructures de transport de France), par le dispositif régional Cap Fret de Grand Est et par les deux Communautés de communes précitées. À l’achèvement du chantier, les trains de fret ainsi que ceux d’une association touristique locale pourront à nouveau circuler à la vitesse maximale de 30 ​​​​​​​km/h", explique Loïc Perdu, consultant pour la pérennisation de la ligne capillaire fret Amagne-Lucquy-Attigny. 

Cette pérennisation de la ligne qui traduit aussi la volonté des collectivités locales de s’inscrire en faveur de la transition énergétique constitue également une bonne nouvelle pour la société coopérative Vivescia. Celle-ci va pouvoir poursuivre ses acheminements par train au départ du silo d’Alland’Huy. Le trafic actuel, assuré notamment par les opérateurs Fret SNCF et Lineas France, porte sur 45 ​​​​000 ​​​​​​​tonnes annuelles en moyenne. Vivescia financera également la maintenance de l’infrastructure puisqu’elle en est la principale utilisatrice. 

Nouveau trafic ? 

Un autre trafic pourrait venir se greffer à celui existant. Les transports Clément envisagent en effet de mettre en place une plateforme de transport combiné rail-route sur les débords de la gare d’Attigny. Les marchandises transportées en conteneurs pourraient générer un surcroît de trafic de plusieurs dizaines de milliers de tonnes par an. 

Ce projet de pérennisation pourrait susciter une seconde étape après sa réalisation. Une troisième Communauté de communes, celle de l’Argonne Ardennaise, pourrait en effet prolonger le projet en devenant également propriétaire de la ligne (dont le linéaire sera alors d’une quarantaine de kilomètres), laquelle permettra de réactiver la desserte du silo Vivescia de Monthois. Elle n’a toutefois pas pris de décision en ce sens pour l’heure. 

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