Fret ferroviaire : la CGT présente le plan de développement du Fret SNCF

Le parc de locomotives de Fret SNCF a fortement chuté ces dernières années en prolongement de la perte de trafics passés à la route.

Crédit photo Olivier Constant
La Fédération CGT des Cheminots a présenté un plan de développement du Fret SNCF le 21 septembre 2020. Dénommé "Ensemble pour le Fret", ce plan comporte treize ruptures avec tous les plans passés pour aboutir à un objectif politique de 25 % de part modale d’ici à 2050. 

Avec son plan "Ensemble pour le Fret ", la Fédération CGT des Cheminots entend battre en brèche le plan lancé par le Gouvernement en septembre 2020. Alors même que les mesures directement liées au fret n’ont toujours pas été détaillées, la Fédération souligne en effet que "ces mesures éculées ne peuvent en aucun cas assurer un développement du transport des marchandises par le train". Au travers de son plan, la CGT propose donc, au contraire, et ainsi que l’indique son communiqué, "13 ruptures avec tous les plans passés pour réellement sortir de l’impasse du tout-routier".  

Un plan phasé et suivi

Au-delà d’une action publique à conduire sur les externalités négatives, le plan propose un objectif de 25 % de part modale pour le ferroviaire à horizon 2050. La CGT Cheminots insiste bien sur le fait qu’il soit phasé et suivi. Ces différentes phases doivent permettre de retrouver le niveau de trafic acheminé par le rail (soit 55 milliards de tonnes/kilomètres en 2000) en 2030, d’accélérer ensuite pour aboutir à un trafic doublé dix ans plus tard et à le consolider au cours des dix années suivantes en le portant à 144 milliards de t/km.

La CGT ne quantifie pas pour autant le montant des investissements à réaliser pour parvenir à l’atteinte de ces objectifs. En marge des mesures sérieuses pour la relance du "wagon isolé", elle estime au travers de la présentation de sa cinquième rupture que l’Etat doit intégrer les territoires dans les arbitrages liés aux transports. Elle propose donc de définir un schéma d’accès au transport ferroviaire qui garantisse, pour chaque département, la proximité avec un triage, un terminal de transport combiné et un corridor fret.

Changer de modèle

Sans surprise compte tenu du réservoir de trafic considérable que représentent les ports de commerce de la métropole (351 millions de tonnes en 2017), le plan promeut également une impulsion de la puissance publique pour relier les infrastructures stratégiques (ports, MIN…) avec des solutions ferroviaires. Elle rappelle sur ce point l’arrêt du dernier train (Perpignan-Rungis) opéré pour la desserte d’un MIN en 2019. 

Se faisant fort de rappeler la place importante prise par l’e-commerce et la messagerie, la CGT propose dans sa septième rupture que "l’Etat assigne à ces grands logisticiens un rôle dans l’effort national pour l’environnement, en leur imposant un pourcentage minimal d’utilisation du mode ferroviaire correspondant aux objectifs (25 % en 2050 avec des étapes intermédiaires)". 

Les six autres mesures présentées ont trait à l’élargissement des marchandises transportées par le rail, à des modifications de travaux d’entretien des voies, à la complémentarité avec les autres modes de transport, à la coordination avec la filière industrielle, à l’exemplarité sociale et à la coopération internationale européenne et eurasienne. 

Les treize ruptures présentées doivent donc permettre de changer de modèle, ce changement devant s’effectuer au profit de Fret SNCF.

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