Fret Ferroviaire : Captrain poursuit sa montée en puissance

Captrain dispose d’un parc de 430 locomotives dont 300 dédiées aux trafics longue distance.

Crédit photo Olivier Constant
Le réseau européen d’entreprises de fret ferroviaire du groupe SNCF, au sein du pôle Rail Logistics Europe (RLE), a fait plus que retrouver son niveau de trafic de 2019 l’année passée. Cette croissance est appelée à se poursuivre tant en organique qu’en externe, l’acquisition récente de Takargo permettant à Captrain de renforcer ses positions dans la péninsule Ibérique.

D’année en année, Captrain fait plus que conforter l’importance de son activité. Avec un chiffre d’affaires de 615 millions d’euros en 2021 (+ 9,8 % par rapport à 2020), ce réseau formé de cinq entitésCaptrain France, Captrain Deutschland, Captrain Italia, Railtraxx et Captrain España –permet, ainsi, de raffermir la position du groupe SNCF comme solide numéro 2 européen derrière DB Cargo pour l’importance de son trafic fret. 

Une trajectoire à 700 M€

C’est encore une fois la vigueur du combiné rail-route qui explique, pour partie, la croissance des trafics, l’un des meilleurs exemples étant constitué par la prise en charge de dix-huit allers-retours entre la Belgique et l’Italie pour le compte de l’opérateur helvétique Hupac. Des ré-internalisations de prestations auparavant confiées à des tiers expliquent également les bons résultats enregistrés en 2021. 

La croissance de l’activité est appelée à s’accélérer cette année. Captrain prévoit, en effet, de réaliser un chiffre d’affaires de 700 millions d'euros (M€). Cette prévision intègre les 15 à 16 M€ de revenus annuels additionnels qui seront apportés par l’opérateur portugais Takargo. Ce dossier de croissance externe qui renforce les positions de Captrain dans la péninsule ibérique est encore soumis à l’approbation des autorités de la concurrence. 

Une source de préoccupation autour de l’énergie

Tout irait donc pour le mieux pour Captrain s’il n’y avait un point de vigilance aigu, celui du coût de l’énergie. L’électricité utilisée par les locomotives électriques a doublé en France ces derniers mois, voire même triplé en Espagne. Elle représente désormais 40 % de ses coûts contre 15 % auparavant.

Le diesel a, par ailleurs, subi une hausse très importante dans le même temps. À l’instar d’autres entreprises ferroviaires, Captrain demande donc à bénéficier de mesures de soutien. "Sans cela, la crise de l’énergie risque de ruiner les efforts réalisés en faveur du développement du fret ferroviaire", prévient Nicholas Giraud, président de Captrain. 

Plus de demande que d’offre

Une autre pierre d’achoppement réside dans la capacité de Captrain à faire face à la demande. "Nous ne sommes actuellement pas en mesure de répondre à toutes les sollicitations du marché. Nous connaissons, en effet, des tensions au niveau des ressources, des locomotives et des conducteurs. Cela ne devrait pas, toutefois, remettre en cause l’atteinte de nos objectifs qui sont de réaliser un milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel sous dix ans. Cela passera à la fois par le renforcement de notre croissance organique, notamment en Allemagne, et par, le cas échéant, de nouvelles opérations de croissance externe en fonction des opportunités qui se présenteront", conclut le dirigeant. 

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