10° journée OFP : la résilience doit faire place au développement

Le fret ferroviaire tourne actuellement à 85 % de son nominal.

Crédit photo Olivier Constant
Le développement massif du fret ferroviaire semble être désormais sur de bons rails. Mais il faut encore apurer le passé afin que les opérateurs soient en mesure de réaliser le grand dessein que constitue le doublement de la part du rail d’ici à 2030. La dixième journée Fret ferroviaire et OFP 2020 sera donc l’occasion de faire le point sur les (nombreuses) questions qui vont décider de l’avenir du fret ferroviaire.  

Crise sanitaire oblige, la 10e journée Fret ferroviaire et OFP (Opérateurs Ferroviaires de Proximité) 2020 prendra la forme d’une webconférence interactive le 19 novembre 2020. Ce modèle d’organisation provisoire d’une manifestation qui a traditionnellement pour cadre la Mairie de Levallois devrait, à nouveau, rencontrer le succès. Deux cents personnes se sont inscrites en l’espace de six jours seulement. Cet empressement à participer à cette grand-messe annuelle ne constitue pas une une surprise en soi tant les attentes restent toujours aussi fortes au plan du développement du fret ferroviaire. 

Compensations attendues

À partir de l’excellente base qu’a constitué la résilience du fret ferroviaire durant le confinement du premier semestre 2020, un recours accru au rail est désormais envisageable. D’autant que les aides apportées par le Gouvernement sur les sillons ont permis aux opérateurs de combler, pour partie, les pertes nées des mouvements sociaux et du blocage des ports de décembre 2019/janvier 2020. Mais le secteur a dû faire face à une énième crise, celle du Covid-19, de mi-mars à mi-mai 2020. Les finances des opérateurs se sont donc à nouveau dégradées, le trafic n’étant encore qu’à 85 % de son nominal. Les professionnels du secteur sont donc dans l’attente des nouvelles mesures dont pourrait bénéficier le fret ferroviaire dans le cadre du plan de relance dévoilé début septembre 2020. Si les premières indications sont confirmées, il s’agirait d’un effort sans précédent en France. 

Une réforme attendue

Afin d’atteindre des objectifs ambitieux, c’est-à-dire un doublement de la part modale du fret ferroviaire d’ici à 2030, "la profession doit, toutefois, se réformer", explique André Thinières, délégué général de l’association Objectif OFP. "Cela passe par l’innovation, qui bénéficie d’une place importante au sein des trente actions que promeut l’alliance 4F. Un groupe de travail est, par exemple, en train de travailler sur le couplage automatique digital. Il y a, parallèlement, de vraies réflexions à mener autour de la gouvernance des petites lignes. Là encore, l’innovation doit conduire à une meilleure efficacité."

Amer constat

Pour autant, cette réforme ne passe pas uniquement par l’innovation. Une mutualisation des capacités entre les opérateurs de proximité et les grandes entreprises ferroviaires aboutirait à un meilleur remplissage des trains. Cette 10e Journée OFP ne manquera pas, cependant, de faire un amer constat, celui de ne pas voir aboutir de nouveaux projets de création d’opérateurs ferroviaires de proximité. Ces derniers n’ont donc pas essaimé, comme l’avaient pourtant prédit les pouvoirs publics au moment de leur création. Des territoires entiers continuent d’être laissés à l’abandon des dessertes fines que réalisent ces opérateurs. 

> Pour vous inscrire, rendez-vous sur le site http://www.journee-ofp.org

Ferroviaire

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15