"Face à la fragmentation des réseaux de distribution et l’omnicanalité, quels emballages pour aujourd’hui et demain ?" Tout un programme que Smurfit Kappa, producteur d’emballages à base de papier, s’est décidé à aborder avec ses clients lors de "son" salon de l’emballage, cette semaine.
Se présentant comme le numéro 1 du marché français, avec 5 500 employés dans l’Hexagone (45 000 dans le monde), l’entreprise irlandaise cotée au FTSE 100 à la Bourse de Londres entend en effet identifier tous les leviers de croissance possibles pour son activité, dans une conjoncture économique encore timide, les projections pour 2017 tablant sur seulement 1,5 % de croissance du PIB en France.
Le phénomène de l'épicerie en ligne
Gérard Mathieu, directeur marketing et innovation de Smurfit Kappa France, et Jean-Christophe Bugeon, son Pdg, constatent ainsi "une forte évolution des modes d’achat, une transformation des comportements et des attentes des consommateurs", avec pour conséquence une fragmentation de la distribution et une forte évolution de la chaîne logistique, avec de nouveaux formats de magasins et de nouveaux cahiers des charges des distributeurs.
Ils identifient également le phénomène de l’épicerie en ligne, tablant sur un marché de 40 Md€ d’ici à 2026 en France, contre 3 Md€ aujourd’hui. Plus largement, Gérard Mathieu estime à 4 % la part actuelle du e-commerce dans le marché du carton ondulé et la voit plus que doubler dans les 5 prochaines années. Tous ces éléments peuvent potentiellement avoir une influence sur le secteur de l’emballage, qu’ils constituent des menaces ou des opportunités de croissance selon les stratégies mises en place.
Des délais de plus en plus courts
Avec un "time-to-market" de plus en plus court, le besoin de flexibilité des clients en ce qui concerne l’emballage s’accroît : le produit emballé peut en effet être destiné à un grossiste, à un entrepôt, à une consigne ou encore à un particulier, et tout cela se décide dans des délais de plus en plus courts…
La question de l’automatisation peut alors se poser, selon la quantité à produire et la saisonnalité, étant donné l’investissement que de telles machines peut représenter. De plus en plus, les producteurs comme Smurfit Kappa se présentent donc comme des conseillers en la matière, pour aider les clients à choisir les systèmes les plus adaptés à leur activité.
L’omnicanalité impose un emballage qui s’adapte aussi bien au produit qu’à son mode de distribution. "Encore en réflexion en France, il faudra également penser, dans un avenir proche, au transport par drone, imagine Gérard Mathieu. Dans ce cas, l’emballage devra être conçu pour résister à d’autres types de chocs et aux aléas climatiques."