Allemagne : les transports lourds paralysés par les procédures d’autorisation de circuler

En raison de la taille et du poids des composants nécessaires, le secteur des éoliennes nécessiterait à lui seul environ 60 000 transports exceptionnels par an.

Crédit photo Picture alliance / Shotshop | a.osterloh
La fédération des ports allemands se plaint des délais d'autorisations trop longs pour les transports spéciaux dans les zones portuaires. Ces autorisations doivent être accordées par la société des autoroutes. Les délais vont jusqu'à 4 mois. C'est inacceptable pour la fédération.

Selon les entreprises portuaires maritimes allemandes, les transports de gros volumes et de charges lourdes, généralement effectués la nuit, sont régulièrement paralysés en Allemagne en raison d’un blocage des autorisations de circulation, attribuées par la société allemande des autoroutes. La Fédération du secteur portuaire maritime ZDS vient de remettre aux ministres des Transports et de l’Economie un document réclamant des améliorations. 

"Les milieux politiques et économiques ne cessent de souligner l’importance des ports maritimes allemands pour l’industrie, les exportations et la transition énergétique, rappelle Angela Titzrath, la présidente de ZDS. Or la logistique importante de l’arrière-pays pour les transports de gros volumes et de charges lourdes est actuellement largement paralysée. Cela concerne notamment les composants de machines industrielles et d’éoliennes." 

Des délais incacceptables

En cause les gros retards dans les autorisations de ces transports, attribuées par la société Autobahn GmbH, qui gère les autoroutes du pays. "La situation est particulièrement dramatique dans le nord-ouest du pays, en ce qui concerne les transports dans l’arrière-pays de ports maritimes importants pour les marchandises comme Brême, Brake, Cuxhaven, Emden ou Hambourg, précise Angela Titzrath. Nous recevons des rapports faisant état de délais de traitement allant jusqu’à quatre mois. C’est totalement inacceptable."

En raison de la taille et du poids des composants nécessaires, le secteur des éoliennes nécessiterait à lui seul environ 60 000 transports exceptionnels par an, selon les estimations de la fédération des transporteurs spéciaux VI TGV. A ces besoins il faut ajouter ceux du secteur des machines-outils, du développement des infrastructures telles que les ponts et le génie civil ainsi que de la construction de logements et de bâtiments commerciaux. "Les longs délais de traitement par les autorités déstabilisent les processus de projet établis, ce qui entraîne des retards et une augmentation des coûts", insiste VI TGV.

Ne pas entraver les transports lourds

En raison de la longueur des procédures d’autorisation, les associations pour les transports exceptionnels et lourds VI GST ont créé en janvier dernier une initiative, sous forme de plateforme commune de l’économie des chargeurs et de la logistique des marchandises lourdes, avec une demande claire à la politique de ne pas entraver inutilement les transports exceptionnels et lourds et de permettre des allègements des procédures.

Dans un document, les acteurs du secteur proposent quelques pistes concrètes. "Lors de la planification d’un TPS, le transporteur ne peut pas toujours prévoir quel type de véhicule sera disponible au moment du transport. Avec la réglementation actuelle, le transporteur est souvent obligé de déposer de nombreuses autres demandes, à titre préventif, afin d’être sûr d’avoir l’autorisation nécessaire pour le véhicule disponible ce jour-là", explique la fédération qui demande que les véhicules TPS soient regroupés dans des ensembles de véhicules auxquels s’appliqueraient des tolérances sur les distances entre les essieux des véhicules.

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