Fret ferroviaire : encore beaucoup de travail à réaliser

Sans la mise en place de mesures fortes et rapides, le doublement de la part du fret ferroviaire ne sera pas atteint d’ici à 2030. 

Crédit photo oc
La journée du fret ferroviaire qui s’est tenue à la SITL le 30 mars 2023 a permis de faire le point, dix-huit mois après, sur l’état d’avancement des mesures prises dans le cadre de la Stratégie Nationale pour le Développement du fret ferroviaire. Si des avancées significatives sont déjà intervenues, d’autres dossiers doivent encore être traités

Publiée début septembre 2021, la Stratégie Nationale pour le développement du fret ferroviaire a déjà 18 mois d’existence. Il importait donc à l’ensemble des parties prenantes dont la DGITM (Direction générale des infrastructures, des transports et des mobilités) d’établir un état des lieux de cette ambition visant à doubler la part du fret ferroviaire d’ici à 2030.

Pour l’heure, et sur les 73 mesures que comporte ce document, le taux de réalisation est de 44 %. Au plan, tout d’abord, du modèle financier, deux nouvelles aides liées à la compensation des péages et l’aide au wagon isolé ont été créées. Elles viennent compléter celles déjà en place au rang desquelles figurent notamment l’aide au coup de pince et au redémarrage des lignes capillaires

Demandes non prises en compte

Pour la DGITM et son directeur général, Thierry Coquil, s’exprimant à cette occasion, "les financements sont là et nous sommes au rendez-vous". De l’eau a toutefois continué à couler sous les ponts et le volet augmentation exponentielle du coût de l’énergie électrique n’a toujours pas été pris en compte par le Gouvernement et ce, en dépit des demandes réitérées des opérateurs.

La seconde dimension du document concerne la qualité de service. Et la DGITM reconnait bien volontiers que "c’est là où il y a le plus de travail à mener". Des dossiers ont néanmoins avancé tel que celui des autorisations de transport exceptionnel (ATE). Des progrès ont également été réalisés sur la numérisation et les mesures à prendre pour limiter les conséquences des travaux sur le réseau ferroviaire. C’est ainsi que des mesures ont été prises en Bourgogne-Franche-Comté pour réaliser les travaux de jour. Cela impacte, ainsi, moins la circulation des trains en saut de nuit.

Un milliard d’euros supplémentaires pour les infrastructures

Des avancées sont également survenues sur le volet infrastructures avec 1 milliard d’euros supplémentaire mis sur la table. La rénovation des voies de service et des lignes capillaires va pouvoir être ainsi accentuée. En revanche, rien n’est acté s’agissant des nouvelles plateformes de transport combiné, pourtant indispensables pour faire face au développement du rail-route, ou des voies d’accès au futur Lyon-Turin.

Autre nouvelle positive, Franck Laferté, directeur commercial de SNCF Réseau , a annoncé que trois nouveaux opérateurs ferroviaires avaient fait des demandes pour circuler sur le réseau au cours des 18 derniers mois. Un est déjà actif sous le nom de Logi-Railway.

Un objectif ambitieux

Le président du COI (Conseil d’Orientation des Infrastructures), David Valence, a pris acte des avancées réalisées en matière de développement du fret ferroviaire tout en soulignant que "l’objectif de doublement du trafic d’ici à 2030 est extrêmement ambitieux. Il va se dérober sur quelques années".

Sans doute qu’il faudra du temps également pour faire revenir les chargeurs qui ont été contraints d’effectuer du report modal inversé du fait des mouvements sociaux du premier trimestre 2023 liés à la réforme des retraites et de la moindre compétitivité du fret ferroviaire.

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