12e Journée Fret ferroviaire du Futur et OFP : Franchir l’étape d’après

De gauche a droite : Raphael Doutrebente, president d Europorte, Alexandre Gallo, president de DB Cargo france, Frédéric Delorme, président de Rail Logistics Europe (RLE), Aurelien Barbe, delegue general du GNTC et Olivier Salesse, directeur ferroviaire ART.

Crédit photo OC
La douzième journée "Fret ferroviaire du futur et OFP" du 23 novembre 2022 a été clôturée pour la toute première fois par un ministre des Transports. Ce soutien est d’importance tant le marché se positionne désormais sur un report modal massif en faveur du rail.

Voilà des années que la présence du ministre des Transports était attendue pour introduire ou clôturer les débats de la journée "Fret ferroviaire du futur et OFP". Cet événement a finalement eu lieu lors de la douzième édition qui a rassemblé quelque 450 participants à l’Espace Saint-Martin à Paris et en distanciel.

La présence de Clément Beaune n’a pas constitué le seul temps fort de la manifestation annuelle. Le tout nouveau président de SNCF Réseau, Matthieu Chabanel, était là également. Il était porteur de bonnes nouvelles comme celle concernant la réalisation de travaux de jour au Nord de Dijon. Ainsi, la circulation des trains de fret sera moins impactée. Il a également annoncé que la
mise en place du suivi de certains trains de fret s’était concrétisée par une hausse de la qualité de service de douze points en l’espace d’une année.

Nouvelle crédibilité

Ces deux "premières" matérialisent incontestablement la nouvelle crédibilité du secteur du fret ferroviaire. D’autant que ce dernier continue de faire preuve d’innovation pour poursuivre le verdissement de la chaîne logistique. Exemple en a été donné avec le lancement d’un premier train de fret longue distance mû par l’hydrogène à horizon 2025. L’initiative en revient à Nestlé Waters qui travaille en partenariat sur ce projet avec Alstom et Engie pour offrir une solution zéro émission à iso coûts par rapport à une traction traditionnelle.

Au-delà de l’ensemble des présentations confirmant, s’il en était besoin encore, que la filière multiplie les projets (comme la mise en place d’un nouveau chantier de transport combiné aux Aubrais-Orléans en 2024), la 12è journée a permis de rappeler tous les messages pour que le fret ferroviaire passe, à présent, à la vitesse supérieure.

Un report modal à accompagner rapidement

Des moyens supplémentaires sont donc demandés pour faire face à la croissance annoncée, le trafic du seul opérateur VIIA (autoroute ferroviaire) ayant triplé entre 2019 et 2021. Le ministre y est favorable lorsqu’il évoque la remise d’ici la fin de l’année d’un rapport parlementaire sur la question des nœuds ferroviaires. Il a, par ailleurs, rassuré son auditoire lorsqu’il a confirmé que
les 170 millions d'euros (M€) d’aides annuelles octroyés jusqu’à fin 2024 pourraient finalement être sécurisés jusqu’à fin 2027. Pleinement conscient de l’impact de la hausse exponentielle de l’énergie, il a, enfin, confirmé que le Gouvernement souhaitait aller plus loin que les 26 M€ d’aides versés cette année pour 2023.

Des mots et des actes que les acteurs de filière ont apprécié à leur juste valeur à la seule réserve qu’il faut désormais aller beaucoup plus vite pour franchir l’étape d’après. Il ne faudrait pas, en effet, que des chargeurs souhaitant s’inscrire à leur tour dans une démarche de report modal en soient empêchés par un manque de capacités et de moyens. La nouvelle visibilité dont dispose (en partie) le fret ferroviaire pourrait finalement convaincre les investisseurs privés de s’intéresser à ce secteur porteur d’avenir.

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