L'aéroport de Bâle-Mulhouse revient en négatif en 2022

La plateforme trinationale a conclu l’exercice avec un recul de 4,2 % de ses tonnages, à 114 319 tonnes. 

Crédit photo Aéroport de Bâle-Mulhouse
La guerre en Ukraine et un environnement économique moins porteur n’ont pas permis à l’aéroport de Bâle-Mulhouse de maintenir son activité fret dans une dynamique positive en 2022. Les nombreuses incertitudes afférentes à ce secteur expliquent les prévisions de stabilité avancées par la plateforme pour 2023.

Contrairement au trafic passagers qui a très fortement augmenté à partir du second trimestre 2022, le trafic fret de l’EuroAirport Bâle-Mulhouse-Fribourg a pour sa part suivi une courbe inverse. Tant et si bien que la plateforme trinationale a conclu l’exercice avec un recul de 4,2 % de ses tonnages, à 114 319 tonnes. Une évolution à comparer avec les 12,48 % de croissance enregistrés en 2021.

C’est le fret avionné qui a tiré l’activité à la baisse en 2022. Le recul le plus important a concerné l’activité tout cargo. Elle a chuté de 16,3 %, à 16 544 tonnes. Les seuls vols réguliers touchant la plateforme sont actuellement quatre fréquences hebdomadaires sur Doha assurées par Qatar Airways en Boeing 777F et deux fréquences hebdomadaires (au lieu de trois en 2021) sur Istanbul assurées par Turkish Airlines en Airbus A330F.

Le fret express en baisse également

Le fret express a lui aussi reculé. La baisse est de 7 %, à 50 230 tonnes. Très étoffé, le programme est actuellement assuré par trois opérateurs (DHL Express, FedEx et UPS) sur Leipzig, Cologne, Genève, Bruxelles, Milan-Malpensa et Roissy-CDG. La seule bonne nouvelle est venue de l’activité fret camionné. Celle-ci a progressé de 4,4 %, à 47 545 tonnes. Pour 2023, la direction de l’aéroport prévoit une "évolution stable" du trafic.

Poursuivre la réduction des nuisances sonores

La direction de l’aéroport indique par ailleurs que "la réduction des nuisances sonores pendant la nuit restera également un enjeu central en 2023. Pour ce faire, l’aéroport travaille avec les autres partenaires, d’une part à l’amélioration de la mise en œuvre de l’arrêté du 1er août 2021 et, d’autre part, à des concepts visant à éviter une augmentation des nuisances sonores nocturnes dans la période de 22 h 00 à 23 h 00". Plus en détail, et en attendant la concrétisation du projet de courbes de bruit limitantes à l’horizon 2024/2025, le Conseil d’Administration de l’aéroport a donc engagé une nouvelle étape intitulée "Focus tranche horaire 22 h 00/23 h 00".

La réflexion intègre les conséquences de l’arrêté du 6 août 2021 qui reporte pour partie, sur la tranche horaire 22/23 h 00 une partie des décollages qui, jusqu’au 31 janvier 2022, avaient lieu dans la tranche horaire 23 h 00/minuit. L'arrêté précité, entré en vigueur le 1er février 2022, a intégré deux nouvelles mesures en complément des restrictions d’exploitation déjà existantes :

  • Interdiction des décollages programmés entre 23 h 00 et minuit ;
  • Interdiction des décollages et atterrissages d’avions particulièrement bruyants (chapitre 3 avec une marge acoustique inférieure à 13 EPNdB (Effective Perceived Noise Decibel) pendant les heures nocturnes situées entre 22 h 00 et minuit ainsi qu’entre 5 et 6 h 00. 

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