Cargolux a fêté de la meilleure des manières son cinquantième anniversaire en 2020. La compagnie cargo luxembourgeoise a, en effet, battu tous ses records de trafic et de chiffre d’affaires au cours de l’année écoulée. À 1,10 million tonnes (Mt) transportées, son trafic a progressé de 9,7 % par rapport à 2019. Mais ce sont surtout ses revenus et ses profits qui se sont littéralement envolés. À 3 171 milliards de dollars (2 611 milliards d'euros) et à 769 millions de dollars (633 millions d'euros), ils ont respectivement progressé de 40,37 % et de 3 745 % !
La compagnie a donc plus que conforté son quatrième rang mondial au sein des plus gros opérateurs de fret réguliers mondiaux. Seul le coefficient de remplissage des appareils n’a pas progressé d’une manière aussi spectaculaire. Il s’est établi à 68,7 %, en hausse de trois points par rapport à 2019.
Retournement de tendance
Originellement, et comme elle l’explique dans un communiqué, la compagnie basée à Luxembourg s’attendait à des prévisions plutôt sombres pour l’exercice 2020. L’arrêt de la production en Chine lié aux mesures prises pour combattre l’épidémie de COVID-19 laissait, en effet, augurer une seconde année consécutive de recul du chiffre d’affaires.
Mais tout s’est finalement inversé dès lors que la majorité des avions assurant les dessertes long-courrier est restée clouée au sol. Il en a résulté une pénurie de capacité de fret en soute qui a été, pour partie, résolue grâce à l’utilisation intensive des appareils des compagnies cargo. Cargolux en alignait, pour sa part, trente à la fin de l’année 2020. Tous ces appareils étaient des Boeing 747 dont quatorze de dernière génération (B747-8F).
Au plan des marchandises transportées, les matériels de protection sanitaire ont été acheminés via les soutes et les ponts principaux des appareils précités. Mais Cargolux a également transporté toutes sortes de produits permettant de garder intactes les chaînes logistiques.
Pour l’exercice 2021, Cargolux est confiante dans sa capacité à faire face à la demande grâce à la fois à son réseau de 75 lignes régulières et à ses vols charter. D’autant que les capacités soute des avions passagers manquent toujours à l’appel sur fond de persistance de la pandémie mondiale.
