Élisabeth Borne en visite de terrain au Havre, avant un mois de novembre chargé

La ministre des Transports, Élisabeth Borne, s'est rendu sur le terrain au port du Havre, afin de préparer Comité interministériel de la mer (CIM) et les Assises de la mer qui se tiennent en novembre.

Crédit photo Claire Garnier
La ministre des Transports s'est rendue au port du Havre le 27 octobre. Une visite de terrain qui l'a menée de la plate-forme multimodale à la Générale de Manutention Portuaire, en passant par Bolloré Logistics. Objectif : préparer le Comité interministériel de la mer (CIM) et les Assises de la mer.

Pour les annonces concernant la  future politique maritime de la France, il faudra attendre encore quelques semaines. Si Élisabeth Borne, ministre des Transports, a consacré sa journée du 27 octobre au port du Havre, premier port français de conteneurs avec 2,8 millions d’EVP estimés pour 2017, c'est justement pour préparer le terrain.

"Je suis venue sur le terrain ici au Havre pour une journée d’échanges avec les acteurs afin de préparer les importantes échéances que nous avons en novembre avec le Comité interministériel de la mer (CIM) et les Assises de la mer", a-t-elle déclaré devant quelques journalistes sur le terminal de France de Port 2000. Ces Assises, qui réunissent la communauté portuaire française, se tiendront cette année au Havre (21-22 novembre) et seront ouvertes par le Premier Ministre Édouard Philippe, ancien maire de la ville. 

Visite des installations

La ministre n’a pas dévoilé, au cours de la matinée, les sujets qui seront abordés au cours du CIM et des Assises de la mer. Elle s’en est tenue à souligner "l’importance de la fluidification du passage portuaire" en mettant l’accent sur "les installations performantes" du port du Havre qu’il s’agisse des terminaux de Port 2000 ou de la plate-forme multimodale, construite en 2015 en amont du port.

Cette infrastructure qui a peiné à démarrer, est devenue la propriété du Grand port Maritime du Havre (GPMH) en février 2016 après la faillite de son exploitant. La ministre s’est dit "impressionnée" par cet équipement, qu’elle a pu découvrir avec les explications de Christophe Régnier, le directeur d’exploitation de la plate-forme. Ce dernier lui a fait visiter successivement la cour fluviale, la zone de stockage, la cour ferroviaire et la réception ferroviaire (pour les trains arrivant du réseau ferré national).  

Dans la foulée, Élisabeth Borne s'est rendue l’entreprise Bolloré Logistics, qui fait appel à ce terminal multimodal. Dans la navette qui emmenaient les visiteurs à Port 2000, Hervé Martel, directeur général du GPMH, a souligné l’importance de la logistique et des entrepôts dans un port, avec la valeur ajoutée qui en découle. "Il faut savoir que la destination d’un conteneur à l’import, c’est l’entrepôt ; 1 000 conteneurs, c’est un emploi de manutentionnaire en plus et 3 ou 4 emplois en plus dans la logistique".

Discussions avec les acteurs économiques

Interrogée par Actu-Transport-Logistique.fr sur une éventuelle remise en cause de l’actuelle gouvernance des grands ports, la ministre a indiqué qu’il ne fallait "pas changer sans cesse les règles", les principes de gouvernance actuelles datant de 2008. En ce qui concerne Haropa, elle ajouté qu’il faudrait à l’avenir, "redynamiser la coopération entre les trois ports" (Le Havre, Rouen, Paris), ces derniers étant aujourd’hui liés par un GIE.

Également questionnée sur la concertation que vient d’engager le port du Havre concernant l’amélioration de l’accès fluvial à Port 2000, la ministre a indiqué qu’elle ne pouvait se prononcer sur le type de solution à privilégier (chatière/accès direct, extension du terminal multimodal ou de la desserte fluviale actuelle par des bateaux fluvio-maritimes). On peut supposer que le sujet était au menu des discussions de l’après-midi avec les acteurs économiques et portuaires.

Sollicité sur ce dossier de l’accès fluvial à Port 2000, le président de la Générale de Manutention portuaire (GMP) Nicolas Gauthier, a lui, répondu que "aucun scénario" n’était "à jeter pour faciliter le report modal". Un report modal qui reste balbutiant au Havre puisque plus de 85 % des flux destinés à l’hinterland du Havre passent par la route.

 

 

 

 

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