Assouplissement des règles sur le temps de travail pour les routiers en Grande-Bretagne

Après des semaines de vives tensions la situation semble revenir à la normale. Londres vient en effet de mettre fin à l’assouplissement exceptionnel de la réglementation sur le temps de travail pour les conducteurs routiers.

Crédit photo BIFA/Twitter/Highways England
Les transporteurs ont dû s’armer de patience vers les ports du sud de l’Angleterre autour de Pâques, avec des embouteillages colossaux pour franchir la frontière vers le continent. Jusqu’à 2 500 poids-lourds se sont trouvés bloqués avec jusqu’à 30 heures pour monter sur les ferries, provoquant parfois une rupture de la chaîne d’approvisionnement.

Les transporteurs ont dû s’armer de patience vers les ports du sud de l’Angleterre autour de Pâques, avec des embouteillages colossaux pour franchir la frontière vers le continent. Jusqu’à 2 500 poids-lourds se sont trouvés bloqués avec jusqu’à 30 heures d’attente pour monter sur les ferries, provoquant en de nombreux endroits une rupture de la chaîne d’approvisionnement, la colère des transporteurs néerlandais particulièrement touchés, et des logisticiens britanniques. Ceux-ci avaient notamment dénoncé un "problème humanitaire", alors que les routiers coincés dans leur camion n’avaient accès à aucun équipement sanitaire.

Fin de l'assouplissement exceptionnel

Après des semaines de vives tensions la situation semble peu à peu revenir à la normale. Londres vient en effet de mettre prématurément fin -le 22 avril à minuit- à l’assouplissement exceptionnel de la réglementation sur le temps de travail pour les conducteurs de poids-lourds, qui autorisait ceux-ci à passer à titre exceptionnel 11 heures au volant au lieu des 9 heures réglementaires.

La mesure devait initialement être valable entre le 9 avril et le 8 mai. Londres avait également assoupli la réglementation sur les heures de repos (passées de 11 à 9 h par jour) et le temps de travail hebdomadaire (allongé à 56 h).

Pas de contournement possible

Le gouvernement britannique réagissait ainsi aux colossaux embouteillages qui se sont formés devant les ports britanniques de Douvres et de Folkestone après le licenciement en mars de 800 salariés par la société P&O Ferries, suivi de la suppression de nombreuses connexions maritimes.

Les pannes du système GVMS (Goods Vehicle Movement Service) du gouvernement britannique avaient amplifié le phénomène. GVMS est le système dans lequel doivent être enregistrés tous les mouvements de biens franchissant la frontière entre l’Union européenne et la Grande Bretagne depuis le début de l’année, dans le sillage du Brexit. Il était tombé en panne de façon inopinée en mars, obligeant les autorités britanniques à accepter d’autres types de documents tels que le TAD, le MRN, l’ERN ou le DUCR, selon la fédération Road Haulage Association.

Ces embouteillages récurrents sont d’autant plus graves pour les transporteurs qu’il n’est pas question pour eux de contourner les zones embouteillées. Les autorités britanniques promettent en effet 360 euros d’amende pour les camions qui seraient tentés de sortir de l’autoroute M20 pour éviter les bouchons.

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