Lors de sa seconde édition de conférence web intitulée cette année "la lettre ouverte du transport combiné", le Groupement national des transports combinés (GNTC) a rappelé avec force que le sujet des chantiers de transport combiné était prioritaire. Sans la construction d’une quinzaine de nouveaux terminaux et la rénovation / extension des trente-cinq chantiers existants, l’objectif de triplement de l’activité rail-route d’ici à 2030 ne pourra être atteint.
Le Groupement National des Transports Combinés (GNTC) a introduit l’année passée un nouveau rendez-vous annuel. Sous la forme d’une conférence web organisée en milieu d’année, cette manifestation permet de faire le point sur l’activité et les grands enjeux du transport combiné.
Trois thématiques
La seconde édition qui s’est tenue le 8 juin 2022 et qui a été suivie par plusieurs centaines de participants a été organisée autour de trois thématiques. La première a concerné la valorisation du transport combiné de la part des chargeurs et des transporteurs routiers. Ont été ainsi notamment évoqués la stratégie RSE (Responsabilité Sociétale Environnementale) et le projet de programme des Certificats d’Economie d’Energie (CEE) intitulé REMOVE.
La seconde thématique a permis d’établir un premier bilan de la Stratégie Nationale du Fret Ferroviaire et de ses enjeux à venir. Le sujet de la révision de deux textes européens (directive du transport combiné et directive sur les poids et mesures du transport routier) a également été abordé, ce processus devant être enclenché fin 2022 / début 2023.
Urgence absolue autour des terminaux
Mais l’incontestable temps fort de cette seconde édition a résidé dans la divulgation des dernières informations relatives à l’évolution des chantiers de transport combiné. Comme l’explique Aurélien Barbé, Délégué général du GNTC, "la priorité donnée au développement des chantiers de transport combiné constitue l’urgence absolue. Il faut que nous avancions très rapidement sur ce dossier." Certains chargeurs et autres transporteurs routiers freinent, ainsi, leurs développements potentiels en report modal du fait du manque de capacité des terminaux.
Assurément volontariste sur ce sujet qui pourrait constituer un des points bloquants de l’atteinte de l’objectif ambitieux de triplement de l’activité rail-route d’ici à 2030, le GNTC travaille en partenariat avec l’Etat et SNCF Réseau sur la création de nouvelles plateformes au travers d’un schéma directeur. Le nombre avancé de nouveaux chantiers qui pourraient ainsi voir le jour est de l’ordre d’une quinzaine.
Un état des lieux de l'existant
Le GNTC travaille en parallèle avec SNCF Réseau pour terminer d’ici à l’été 2022 un état des lieux des trente-cinq chantiers existants. Ceux-ci pourraient faire l’objet de chantiers de rénovation et/ou d’agrandissement comme c’est le cas actuellement à Vénissieux.
Enfin, "il nous faut faire évoluer le mode de gestion des terminaux. Nous prônons l’extension à une quinzaine d’années de la durée de convention d’exploitation des terminaux. Cela permettra à la fois de donner de la visibilité sur des investissements aux opérateurs de transport combiné mais également d’encourager les investissements qui pourraient être conduits par des acteurs privés", conclut Aurélien Barbé.
