Trois pistes pour décarboner le transport routier francilien

La Défense (Paris)

A l’heure actuelle, en Île-de-France, les marchandises transitent à 90 % par la route, à 6 % par le fluvial et 4 % par le rail.

Crédit photo thierry faula - stock.adobe.com
Dans l’une de ses dernières études, l’Institut Paris Région s’est penché sur les freins au développement des camions zéro émission. Il y livre trois pistes pour décarboner le transport routier francilien, mais pas que.

Certains clichés ont la peau dure. "Responsables de 31 % des émissions régionales de gaz à effet de serre (GES), les transports routiers de personnes et de marchandises sont le deuxième secteur le plus émetteur en Île-de-France, derrière le bâti résidentiel et tertiaire (47 %)", plaide l’étude publiée le 23 mars par l’Institut Paris Région. Malgré tout, le transport routier francilien a vu ses émissions diminuer de 18 % entre 2005 et 2019…

Ne pas se tromper de cible. A l’heure actuelle, en Île-de-France, les marchandises transitent à 90 % par la route, à 6 % par le fluvial et 4 % par le rail. Une proportion qui amènerait à penser que si on parvient à limiter la circulation de camions, les émissions diminueraient de fait. Erreur. "La prépondérance actuelle du fret routier est telle que de nombreux poids lourds continueraient de rouler sur les routes franciliennes dans un avenir prévisible", estime l’Institut qui préconise de se pencher sur le parc "aujourd’hui à plus de 99 % à motorisation diesel".

Un listing. Emettant un certain nombre de propositions, l’Institut préconise de :

  • privilégier le recours aux biocarburants et au biogaz puisque leurs principaux avantages par rapport à l’hydrogène et à la batterie sont de pouvoir être utilisés dans les poids lourds à moteur thermique, soit à 100 %, soit en mix avec le diesel ou le gaz naturel véhicule (GNV). En clair, "ils peuvent ainsi contribuer dès aujourd’hui à décarboner le parc existant de poids lourds", assure l’étude ;
  • accélérer le déploiement des infrastructures de recharge sur le réseau routier européen. Si la Commission européenne a déjà franchi plusieurs étapes en la matière, son travail législatif n’est pas terminé pour autant. Un mouvement qui s’inscrit dans le cadre d’une demande pressante de la part des constructeurs européens de poids lourds qui y voient "une condition essentielle au passage à l’échelle industrielle de la production de poids lourds zéro émission".
  • se pencher sur l’existant. En effet, l’Association des constructeurs européens d’automobiles (Acea) chiffre à 6,2 millions le nombre de poids lourds actuellement en circulation dans l’Union européenne. Une proportion au sein de laquelle "seule une dizaine de milliers sont "zéro émission", soit 0,2 % du total. Leurs ventes, encore modestes, affichent donc de bonnes marges de progression : de 692 en 2019 à 1 239 en 2020, et plus de 2 500 en 2022.

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