Toyota présente une version améliorée de son camion à hydrogène

Ce nouveau prototype étend les performances du démonstrateur initial en portant l’autonomie à plus de 480 km contre 320 kilomètres auparavant.

Crédit photo Toyota
La nouvelle version du camion à hydrogène Project Portal de Toyota voit son autonomie accrue de 50 %, avec 480 km pour des performances de tractage égale. Le constructeur entend désormais développer une version commercialisable.

Début août, le constructeur Toyota a profité d’un séminaire professionnel organisé dans le Michigan (États-Unis) pour dévoiler la seconde déclinaison de son tracteur de classe 8, la classe de camion la plus élevée aux États-Unis, fonctionnant avec une pile à combustible alimentée par de l’hydrogène.

Une technologie embarquée

Baptisé "Beta", ce nouveau prototype étend les performances du démonstrateur initial Project Portal (prénommé "Alpha") en portant l’autonomie à plus de 480 km contre 320 kilomètres auparavant. Soit un gain de 50 % pour des performances identiques, avec un couple de 1 800 Nm et jusqu'à 670 chevaux de puissance pour un poids total roulant autorisé de 36 tonnes.  

L’ensemble est alimenté par deux piles à combustible issues de la technologie embarquée à bord de la Toyota Mirai (une berline à hydrogène), le tout associé à une batterie de 12 kWh. Le poids lourd gagne également en polyvalence et en maniabilité en se dotant d’une cabine couchette et d’un compartiment plus pratique pour les piles à combustible, ce qui permet d’augmenter l’espace de la cabine sans allonger l’empattement.

Viabilité commerciale

Depuis sa mise en service en avril 2017, le poids lourd “Alpha” du Project Portal a enregistré quelque 16 000 km d’essais et de transports réels sur courtes distances dans les ports de Long Beach, Los Angeles et aux alentours, sans autre émission que de la vapeur d'eau.

Le véhicule Beta entamera à l’automne les mêmes opérations de factage, tout en bénéficiant des enseignements tirés du premier véhicule, qui tenait plus du prototype. "Avec le premier camion, l’objectif était de valider la faisabilité, ce que nous avons fait. Cette fois, nous étudions la viabilité commerciale", indique Craig Scott, directeur du bureau Toyota North American Electrified Vehicle & Technologies.

Plus de 16 000 poids lourds opèrent dans les ports de Long Beach et Los Angeles, chiffre qui devrait doubler d’ici à 2030. Toyota estime que le marché et les exigences environnementales de la Californie seront bientôt mûrs pour favoriser l’émergence d’une motorisation propre.

Éradiquer les émissions CO2

Cette annonce s’inscrit dans le prolongement des initiatives Toyota Environmental Challenge 2050, qui visent notamment à éradiquer les émissions de CO2 du site Toyota Logistics basé au port de Long Beach. Fin 2017, Toyota a d’ailleurs annoncé la construction de la centrale électrique Tri-Gen à piles à combustible à carbonate, la première au monde d’une capacité de plusieurs mégawatts. Cette usine 100 % renouvelable utilisera des biodéchets issus de l’agriculture pour produire l’eau, l’électricité et l’hydrogène destinés à alimenter les activités portuaires de Toyota Logistics Services (TLS).

Le constructeur ne sera pas toutefois pas seul sur le créneau des piles à combustible puisqu’il devra faire face à la concurrence de Nikola Motors. Le nouveau venu a déjà prévendu 800 exemplaires de son futur camion à hydrogène au brasseur américain Anheuser-Busch. Sans sourciller, Nikola Motors annonce une autonomie record de 800 et 1900 km, avec une date de livraison en 2020, tout en sachant que les premiers tests auprès de clients sélectionnés ne démarreraient qu’en 2019...

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