Walmart commande 15 poids lourds Tesla

Le Pdg de Tesla, Elon Musk, assure que son camion électrique plein peut grimper très vite à la vitesse de 96 km/h en 20 secondes.

Crédit photo Tesla
Walmart va tester le Tesla semi, le poids lourd électrique du futur. Tesla promet des voyages au long cours, les professionnels se disent sceptiques.

La direction de Walmart, 1 mondial des hypermarchés, a décidé de tester le Tesla semi. Ce prototype de poids lourd électrique qu’Elon Musk, le Pdg de Tesla, a baptisé "la bête", vient d’être présenté à l’aéroport d’Hawthorne en Californie. Il devrait être produit en grande série en 2019. Walmart en a déjà commandé 15, cinq pour les Etats Unis, 10 pour le Canada.

Meijer, une chaîne régionale de supermarchés basée dans le Michigan en a réservé 4, en versant un acompte de 5 000 $ pour chaque véhicule. Et le transporteur JB Hunt a promis de multiples commandes pour desservir la Cote Ouest. Objectif de ces professionnels : réduire leurs coûts de transport et leurs émissions de gaz à effet de serre.

"Vérifier l'impact sur la supply chain"

La direction de Walmart s’est dite "ravie d’être parmi les premières entreprises à piloter ces nouveaux poids lourds. Nous pourrons vérifier l’impact de cette technologie sur la supply chain et cela nous aidera en plus à réduire nos émissions de CO2".

Sur le papier, la proposition d’Elon Musk parait séduisante. Le Tesla semi va plus loin que ne l’espéraient les professionnels, sans besoin de recharge des batteries. Ces derniers tablaient sur 322 km, Elon Musk en promet 800. Et ce n’est pas tout. Le Pdg assure que le camion plein peut grimper très vite à la vitesse de 96 km/h en 20 secondes. Il a un système d’autopilote intégré pour adapter sa vitesse aux conditions de circulation, changer de voie et se garer sans intervention du routier. Le diesel cher et polluant est remplacé par l’électricité. Et le coût du transport est réduit de 20 % par rapport à la norme habituelle...

Plus de camions et de chauffeurs sur les routes ?

Seul hic, le charismatique Pdg de Tesla n’est pas rentré dans les détails. Il n’a pas révélé le futur prix de son poids lourd. Ce qui a incité les experts du secteur à faire leurs propres calculs. Pour parcourir 800 km sans s’arrêter, ont-ils décidé, il faut une batterie lourde  de 5 tonnes, voire plus… ce qui réduit d’autant la place consacrée au fret. L’investisseur Donn Bailey, gérant du portefeuille Long Term Horizon, estime qu’au final les pros devront mettre sur les routes plus de camions et plus de chauffeurs pour amener à bon port les quantités de marchandises désirées. Les économies de coûts qu’Elon Musk fait miroiter, ne se réaliseront pas, assure Donn Bailey.

La promesse d’une supply chain plus propre demeure. Et c’est très prometteur, assure Michael Cohen, l’analyste de la banque Barclays, car les poids lourds sont de grands pollueurs. "Ils sont seulement responsables de 20 % des km parcourus mais génèrent 40 % des émissions de gaz à effet de serre", dit-il. Le camion électrique est donc attendu avec impatience.

Mais les longs courriers électriques sont encore jugés trop lourds pour remplacer les camions actuels. Ian Wright, cofondateur de Tesla et l’actuel patron de la start-up WrightSpeed, privilégie pour l’instant des véhicules plus petits et légers, à usage local, pour ramasser les ordures ou faire des livraisons en ville. Pas question de relier côte Est et côte Ouest. N’en déplaise à Elon Musk.      

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