Le 13e mois dans la logistique contribue à l’attractivité de ses différents métiers

Éric Hémar, président de l’organisation patronale Union TLF ( à gauche), et Yannick Buisson, membre du comité directeur de la fédération.

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Un projet d’accord instaurant un 13e mois pour les salariés d’entreprises composées au minimum à 50 % de postes logistiques est posé sur la table. Éric Hémar, président de l’organisation patronale Union TLF, et Yannick Buisson, membre du comité directeur de la fédération, expliquent les contours de ce texte qui introduit également le contrat à durée indéterminée d’opération ou de chantier (CDIO).
L’Officiel des transporteurs : Quels étaient les enjeux de l’accord négocié ?

Éric Hémar : Depuis 2004 et la création d’un avenant à la convention collective nationale du transport pour les postes logistiques, il n’y a eu aucune évolution pour les salariés exerçant dans le domaine de la logistique, contrairement au secteur routier où un certain nombre d’évolutions ont été apportées (congés de fin d’activité, mutuelle obligatoire, modalités de calcul des frais etc.). Or, les métiers de la logistique ont bien évolué depuis une vingtaine d’années et il nous faut répondre à la problématique de son attractivité. Nous avons entamé des discussions avec les partenaires sociaux et franchi une première étape l’année dernière avec trois objectifs fixés : travailler sur l’attractivité, notamment par l’aspect financier, sur la réduction de la précarité, et sur la problématique de l’accidentologie. Le projet d’accord, préparé depuis le mois de janvier, porte sur les deux premiers axes, avec l’instauration d’un 13e mois conventionnel et le CDIO pour la logistique.

Yannick Buisson : Le texte définit aussi le périmètre de la logistique. Auparavant, uniquement les postes à connotation logistique entraient dans ce cadre. Désormais est concerné l’ensemble du personnel dans les entreprises ou établissements à condition que 50 % des équipes travaillent dans la prestation logistique. Cette redéfinition participe à la revalorisation des métiers. Les entreprises dont l’effectif n’atteint pas 50 % de postes logistiques ne sont donc pas concernées par cet accord.


L'O.T. : Outre le 13e mois, l’accord introduit la possibilité de recrutement en CDIO. Quel est le but de cette mesure ?

Y. B. : Elle vise à réduire la précarité des personnes travaillant dans le secteur. Ce dispositif qui est apparu par l’une des ordonnances Macron de 2017, implique que les tâches, pour un secteur qui souhaite l’appliquer, répondent à un certain format, sous forme de mission. Ce contrat à durée indéterminée permet à l’employeur de recruter des salariés pour réaliser des travaux précis, dont la date de fin ne peut être exactement connue à l’avance. Auparavant, dans le cadre d’une mission, l’employeur n’avait d’autre choix que d’embaucher soit en CDD, soit en intérim. Le CDIO va nous permettre de réduire sensiblement le taux d’intérim dans notre profession.


L'O.T. : Cet accord, en particulier le 13e mois, était-il demandé par les entreprises ? La crise sanitaire a-t-elle été un élément déclencheur ?

E. H. : L’ensemble du secteur est à la recherche de talents et souhaite des contrats adaptés. Nous avons entamé les discussions avant même l’année 2020 qui a fait apparaître des éléments positifs pour le secteur. Le grand public a découvert la logistique dans sa globalité alors qu’on avait auparavant souvent l’impression qu’on n’existait pas. Mais la crise a aussi généré des attentes. À nous d’être capables d’y répondre.

Lire l'intégralité de l'entretien (accès réservé) dans L'Officiel des Transporteurs n°3086 du 22 octobre 2021.

 

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