La logistique des Jeux Olympiques 2024 avant, pendant et après...

De gauche à droite : Xavier-Yves Valère, DGITM, Christian Rose, Confédération des Grossistes de France, Laurence Gaboriau, SITL, Olivier Poncelet, Union TLF, Olivier Storch, Ceva Logistics, groupe CMA CGM, logisticien des JO de Paris 2024, Émilie Carpels, IKEA France.

Crédit photo Marie-Helen Gallon
En toile de fond de ce que pourrait être la SITL s'est déroulé un débat autour des Jeux Olympiques et de l’attractivité du secteur sur la thématique "Les enjeux de transformation des transports et de la logistique JO Paris 2024 : logistique urbaine durable, multimodalité".

En préambule de la Semaine de l'innovation, du transport et de la logistique (SITL) 2023 se pose la question de l'organisation des Jeux Olympiques d'été 2024, à environ 500 jours du début de l'événement. Laurence Gaboriau, directrice de la SITL, a organisé un débat avec plusieurs représentants du transport et de la logistique, accueilli par Marguerite Descamps, responsable développement de Bpifrance.

Une mission pharaonique

Le comité d’organisation des jeux a confié l’intégralité de l’organisation de jeux à CMA CGM. L'occasion pour Olivier Storch, Pdg adjoint de Ceva Logistics, groupe CMA CGM, logisticien des JO de Paris 2024, de s'exprimer sur cette mission pharaonique : "Une mission des plus complexes : il s’agit d’amener sur le pays organisateur un nombre important d’équipements. 100 pays vont exporter vers la France des équipements sportifs. Ce n’est pas un petit sujet en matière douanière. Ensuite il faut stocker. Nous avons trois entrepôts."

L'autre enjeu est environnemental. "Ensuite, il va falloir organiser le transport. On va essayer de faire de la barge, les Jeux 2024 veulent être exemplaires en matière de durabilité. 31 sites sont identifiés, sur lesquels les épreuves vont se dérouler : la place de la Concorde, Versailles, Roland Garros pour le tennis et la boxe, la Porte de Versailles, Marseille pour la voile et d’autres épreuves nautiques... Après 2 semaines d’épreuves, puis 10 jours de pause, puis les Jeux paralympiques, ce n’est pasterminé : il faut ensuite démonter, recycler, réexpédier les équipements."

Un accélérateur salutaire

De la problématique de l'organisation est née une réflexion entre les différents acteurs de logistique et des transports des territoires concernés par les Jeux. "Cette pression liée aux JO nous permet de progresser. Sans les JO nous ne nous serions pas réunis, on ne se serait pas posé certaines questions, a confié Xavier-Yves Valère, Chef de la mission fret et logistique à Direction Générale Infrastructures Transports et Mobilité (DGITM)Les JO ont joué un rôle d'accélérateur. En matière de logistique urbaine on va se muscler, et de manière structurée. Grâce au Covid, déjà, on a fabriqué des chartes, avec les bons élus et les bons acteurs privés autour de la table. Avec la transition écologique, également, est née une nécessité de se structurer. Pour ce faire nous avons mis en place Interlud, afin de déployer des chartes dans 41 agglomérations et des programmes dédiés."

Quelle logistique en marge des Jeux ?

Comment anticiper toute la logistique qui va concerner l'accueil des visiteurs et des touristes qui vont déferler sur la France, en marge des JO ? C'est Christian, Rose, Responsable Environnement, Transport et Logistique chez CGF-Confédération des grossistes de France, qui en parle le mieux : "Nos clients sont les cafés, les hôtels, les restaurants... Ce sont 15 millions de visiteurs qui vont être concernés. Les hôpitaux également. L’enjeu est de continuer à travailler pour alimenter toute cette chaîne supplémentaire. Pour maintenir la logistique autour des stades, un enjeu important de la réussite de l'événement est la réglementation concernant la sécurité et la sûreté des Jeux."

A quels efforts consentir pour être efficients

Quels sont les efforts à faire en matière d’attractivité de la France, comme filière d’excellence, pour être efficients dans 500 jours ? Olivier Poncelet, délégué Général de l'Union TLF, organisation professionnelle du transport et de la logistique, dresse un constat lié à un phénomène nouveau qu'est la relocalisation : "Deux millions de personnes travaillent dans le secteur du fret, au service des autres activités. On assiste aujourd'hui à une relocalisation et une réindustrialisation. Il faut qu’on soit sûrs de s’appuyer sur une chaîne d’approvisionnement performante pour pouvoir exporter ensuite. Et verte : il faut massifier, réduire les distances. Aujourd’hui, compétitivité rime avec performance environnementale. On peut s’améliorer sur l’implantation des zones logistiques en France. Les délais sont longs, il n’est pas simple de les placer au barycentre."
 

La SITL 2023 en chiffres

La Semaine de l'Innovation, du Transport et de la logistique fête cette année ses 40 ans, du 28 au 30 mars à la Porte de Versailles, Paris, avec une partie contenu quiva été repensée, via des conférences notamment. La thématique annoncée, "Se transformer face aux grands enjeux du transport et de la logistique". L'accent est également mis cette année sur la féminisation dans le secteur. L'événement accueillera :

  • 25 000 personnes, dont 25 internationaux
  • 20 pays représentés
  • 480 exposants
  • 6 thématiques
  • 9 univers
  • 20 villages, dont 2 nouveaux (dernier kilomètre et commerce, Ports internationaux)
  • 150 conférences
  • 2 prix : le Start-Up contest et le Prix de l'innovation
  • 1 espace de démonstration
  • 22 000 m2 d'exposition
  • Une opération est lancée sur les réseaux sociaux, #SITLracontemoi, pour mettre en lumière les professionnels, femmes, hommes, entreprises.

 

Supply-chain

Fluvial

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15