L’Assemblée nationale dresse un premier bilan de "France Logistique 2025"

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Le 15 février, un an après la mise en place de la stratégie "France Logistique 2025", la Commission développement durable de l’Assemblée nationale fait un premier bilan d’étape.

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Un an après la mise en place de la stratégie "France Logistique 2025", la Commission développement durable de l’Assemblée nationale fait un premier bilan d’étape et évoque les chantiers à venir.

Le 22 mars 2016, Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche annonçait la stratégie "France Logistique 2025" lors de la Semaine internationale du transport et de la logistique (SITL). Presqu’un an plus tard, François-Michel Lambert, député écologiste qui a porté le projet depuis la promulgation de la loi du 28 mai 2013 portant sur diverses dispositions en matière de transport, était entendu par la Commission développement durable de l’Assemblée nationale le mercredi 15  février 2017.  "Nous sommes partis d’une page blanche, a-t-il rappelé. La conférence nationale de la logistique rassemblant 300 participants a permis de dégager 5 axes de développement autour desquels l’ensemble des acteurs devaient se mobiliser".

Développer le capital humain

Faire de la France l’un des cinq leaders mondiaux de la logistiquela Banque mondiale annonçait il y a peu qu’elle était passée du 13e au 16e rang mondial en matière de performance logistique – est le premier de ces objectifs. "Pour ce faire, il nous faut développer les actions de communication auprès des investisseurs, accompagner les PME, densifier les infrastructures (transports et systèmes d’information), mais aussi mettre en place un programme de préservation des espaces fonciers disponibles pour permettre le développement logistique sur le territoire".

Le deuxième axe porte sur le développement du capital humain, avec une meilleure coordination au niveau des formations, de la qualification et aussi une valorisation de ces métiers "passionnants, modernes, qui demandent intelligence et agilité"». Le député Stéphane Denis a confirmé cette nécessaire réflexion, en citant les récents chiffres de l’association Afilog sur la pyramide des âges dans le secteur : 60 % des salariés ont aujourd’hui entre 40 et 60 ans. "Cela pose donc la question du renouvellement des postes dans un proche avenir".  Un autre point porte sur la nécessaire prise en compte de la transition numérique dans le secteur : "la logistique est la pierre angulaire de notre économie et elle est de fait fortement impactée par les évolutions technologiques".

Un secrétaire d'État à la logistique

Il a par ailleurs été rappelé lors de ce débat, que la logistique était un facteur-clé de la transformation industrielle et énergétique du pays. C’est pour l’ensemble de ces points qu’un cinquième axe a été inscrit au programme : la création d’une véritable gouvernance de la logistique. "Il faudrait un secrétaire d'État dédié à la logistique ou au moins un délégué interministériel", a ainsi affirmé François-Michel Lambert. "Il y a aujourd’hui une véritable prise de conscience de l’importance de la logistique au niveau des plus hautes institutions politiques, Parlement, gouvernement et Présidence de la République".

Le député Gilles Savary, également présent lors de cette audition du 15 février 2017 et  auteur des amendements en faveur de l’instauration d’une stratégie logistique en France à l’origine de la création de la conférence nationale sur la logistique en 2013, en a profité pour affirmer que "la logistique est le système cardio-vasculaire de notre économie".

La création d'un haut conseil à la logistique

Parmi les prochaines étapes listées par François-Michel Lambert, la création d’un Haut Conseil de la logistique, à la suite de la gouvernance nationale qui devra être mise en place bientôt, a semblé particulièrement importante pour le député, qui a également parlé d’un contrat de filière logistique, comme il en existe déjà pour l’industrie, qui devrait voir le jour dans les prochaines semaines. Il a également constaté le manque d’indicateurs dont la France dispose qui pourrait être comblé avec la mise en place d’un Observatoire.

Alors que la campagne électorale pour la présidentielle bat son plein, il reste à espérer que les grandes ambitions affichées depuis 2013 en faveur du monde du transport et de la logistique, qui représente 10 % du PIB national et 1,6 millions d’emplois, ne seront pas mises de côté en avril prochain…

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