Le vépéciste allemand Otto serait sur le point de vendre son service de livraison déficitaire Hermes à son concurrent américain Fedex. La vente pourrait se réaliser, selon le rapport d’activité d’Hermes, dans la seconde moitié de l’exercice en cours, donc entre septembre 2020 et février 2021. Amazon (qui réalise entre-temps plus de 50 % de ses livraisons lui-même) et Alibaba, tous deux un temps sur les rangs, se seraient retirés.
Depuis 2018 déjà, Otto est à la recherche d’un repreneur pour Hermes. Le service de livraison, souffrant particulièrement de la concurrence agressive de DPD, est déficitaire en Allemagne. "Nous visons une cession partielle de nos activités en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne", confirmait récemment le chef d’Otto, Alexander Birken, à la presse allemande, parlant de "négociations avancées avec un investisseur stratégique", sans dévoiler le nom du repreneur potentiel.
Une partie de l'activité allemande au moins
Selon le quotidien des affaires allemand Handelsblatt, l’Américain Fedex s’intéresserait au moins à une partie de l’activité en Allemagne de Hermes tandis que l’investisseur financier Advent s’intéresserait à la branche britannique. Fedex avait repris voici quatre ans le service de coursiers express néerlandais TNT pour 4,4 Mds d’euros. La fusion entre Fedex et TNT, réalisée en mai 2016, n’est pas encore achevée et les deux marques continuent d’exister en parallèle.
La reprise de tout ou partie de Hermes permettrait à Fedex de développer son activité en Europe. Otto, de son côté, ne dispose pas des moyens nécessaires pour investir dans le développement d’Hermes, notamment dans le réseau des centres logistiques. Les deux entreprises disposent de profils très différents : Hermes est spécialisé dans la livraison vers les particuliers, alors que Fedex livre les entreprises.