Actu-Transport-Logistique.fr : Pourquoi avez-vous décidé de créer une commission digitale commune pour tous les métiers couverts par TLF : douane, commission de transport aérien et maritime, route, ferroviaire, fluvial et supply chain ?
Jean-Chistophe Cuvelier : La digitalisation concerne la supply chain internationale, incluant tous les métiers du transport et de la logistique. Nous avons donc créé cette commission digitale car de nombreux projets ont déjà vu le jour ou sont en cours de développement dans le monde industriel. L’évolution du comportement du consommateur impacte parallèlement le modèle économique du transport et de la logistique. L’objectif de cette commission est d’accompagner les entreprises adhérentes à l’Union TLF, ainsi que leurs clients : cela fait partie intégrante de l’ADN de notre organisation professionnelle depuis toujours.
Nous avons pour mission de générer une initiative globale et cohérente
Actu-TL : Comment allez-vous fonctionner ?
J.-C.C. : De nombreux projets sont portés par les différentes commissions métiers de TLF. Nous avons pour mission de générer une initiative globale et cohérente. Elle doit également être partagée par nos partenaires européens et internationaux, notamment le Clecat et la Fiata.
Anne Sandretto : Depuis plusieurs années, nous effectuons non seulement une veille technologique mais nous mettons aussi en place des projets tels que la plate-forme électronique de l’aéroport de Roissy, CIN France. Nous souhaitons développer davantage le mode collaboratif, qui aujourd’hui s’impose naturellement avec l’émergence du digital.
Actu-TL : Quelle feuille de route avez-vous définie le 13 septembre dernier, lors de la première réunion ?
J.-C.C. : Un calendrier de travail a été établi pour les prochains mois lors de cette réunion. Une de nos priorités est de contribuer à l’élaboration d’un projet de loi à l’initiative de la Commission européenne concernant notamment la dématérialisation des documents de transports (DTLF).
Nous participons à un changement des méthodes de travail
Actu-TL : L’innovation est-elle une rupture, comme vous l’aviez évoqué à une table ronde TLF en juin 2016 ?
J.-C.C. : L’innovation doit créer une valeur ajoutée pour les professionnels. Toutes les parties concernées doivent être gagnantes. L'industrie du transport et de la logistique est au cœur de la collecte et du traitement des données et donc du digital. C’est une chance pour notre profession. Nous devons la saisir pour créer de nouvelles offres.
A.S. : Les nouvelles réglementations internationales (notamment en matière de sûreté/sécurité, procédures douanières) amènent la profession à anticiper davantage la collecte de données en amont du transport. Nous participons à un changement des méthodes de travail, à travers la mise en place de cette commission. Dans un premier temps, il s’agit de faire une analyse des nombreuses initiatives en matière de digitalisation qui ont vu le jour ces derniers mois. Par la suite, cela nous permettra de mettre en place des priorités à court, moyen et long terme.
