Yves Rocher ne fera désormais appel qu’à des transporteurs "vertueux"

Yves Rocher s’est fixé l’ambition de disposer d’une flotte roulant à 25 % avec des énergies alternatives.

Crédit photo Yves Rocher
Le groupe Rocher (Yves Rocher, Petit Bateau…) vient de s’engager dans le dispositif FRET21 et entend utiliser 25 % de camions à énergies alternatives au Diesel d’ici 3 ans. Les flux de marchandises ont également été optimisés pour éviter les kilométrages routiers.

À fond vers les énergies alternatives. Le groupe Rocher, qui comprend notamment les marques Yves Rocher et Petit Bateau, indique qu’il s’est engagé depuis la fin du mois d’avril 2020 dans la démarche FRET21, une initiative dédiée aux chargeurs appartenant au programme Engagements Volontaires pour l’Environnement (EVE) initiée par le ministère de la Transition Ecologique et Solidaire et l’Ademe.

Pour l’instant, seuls les produits de la marque Yves Rocher (70 % du chiffre d’affaires du groupe) sont concernés mais les autres marques devraient logiquement suivre : outre Petit Bateau, le groupe Rocher comprend également Arbonne, Sabon ou encore Flormar.

Prestataires vertueux

"FRET21 permet d’officialiser la démarche, de fixer des objectifs et également de disposer d’outils permettant de calculer objectivement le bilan carbone de nos transports", énonce Sébastien Bellone, directeur transport du groupe. Le groupe s’est focalisé sur trois axes : l’optimisation du chargement de ses camions, l’utilisation des énergies alternatives au Diesel et la sélection de prestataires "vertueux".

Sur ce dernier point, Yves Rocher indique qu’il réalisera désormais ses appels d’offre auprès de sous-traitants engagés dans le dispositif Objectif CO2, l’équivalent de FRET21 pour les transporteurs. "Le transport n’avait jusqu’à présent pas bénéficié des mêmes attentions que les produits de la marque. Mais ce n’est désormais plus le cas. Nos équipes doivent désormais elles aussi s’investir dans cette démarche et rendre compte de l’avancée de ses projets tous les mois auprès de la direction RSE", justifie Sébastien Bellone. Le groupe Rocher s’est récemment inscrit comme "société à mission" dans le cadre de la loi Pacte 2019.

Une solution pour chaque type de flux

"Nous avons trois types de transport pour acheminer nos produits depuis nos trois sites industriels, situés à La Gacilly, dans le Morbihan : l’un concerne la livraison par route de nos 700 magasins en France (dont 80 % de franchisés). Un deuxième porte sur l’injection de nos produits par voie routière et maritime dans les différentes plateformes européennes (une cinquantaine de sites logistiques, de toute taille). Le dernier concerne la distribution B-to-C, pour laquelle nous utilisons les services de La Poste", décrit Sébastien Bellone. Pour l’ensemble de ces flux, une réflexion globale est menée pour diminuer de 6 % les émissions de CO2, sur 3 ans. Yves Rocher s’est fixé l’ambition de disposer d’une flotte roulant à 25 % avec des énergies alternatives.

Pour les flux régionaux (Bretagne et Île-de-France), la flotte moyenne distance (400 km) va être convertie au Bio-GNV en 2021, avec l’ouverture d’une station dédiée à la clé. Les plus grandes distances, ainsi qu’une partie du parc inter-sites, rouleront en partie avec le biocarburant Oleo100. Pour les très longues distances, au-delà de 800 km, le groupe recours également à la solution GNL.  Enfin, pour gérer des flux inter-sites, 2 tracteurs électriques ont été mis en place, ce qui permet de diminuer les émissions polluantes et sonores, une réglementation locale imposant de limiter le bruit à certaines heures.

Montoir plutôt que Le Havre

Pour optimiser ses chargements à destination de l’Allemagne, Yves Rocher fait appel à un aménagement double-palettes, ce qui a permis de passer de 5 à 3 véhicules par semaine. Pour limiter le nombre de ses camions sur les routes, l’entreprise a également revu son organisation en chargeant une partie de ses conteneurs maritimes depuis le port de Montoir, plutôt que depuis celui du Havre.

"Certes, les expéditions y sont moins fréquentes et il nous faut dès lors caler nos départs depuis les entrepôts de façon plus précise. Mais le port de Montoir est à 200 km aller-retour de La Gacilly, quand celui du Havre en est à 600…", détaille Sébastien Bellone. Chacun des 3 000 camions qui font le trajet chaque année s’épargnent ainsi 400 km de route.

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