Le Brésil souffre du mauvais état de ses routes et de ses voies fluviales qui ralentit le transport des produits agricoles et compromet la rentabilité du secteur. Pourtant les récoltes 2013 devraient constituer la "moisson du siècle".
"Nous prévoyons de récolter 82 millions de tonnes de soja, c'est le record des records. Mais l'énorme défi consiste à acheminer ces marchandises à travers le pays", indique à l'AFP Fabio Trigueirinho, secrétaire général de l'Association brésilienne des huiles végétales (Abiove)."Aux États-Unis, transporter les denrées sur 3 000 kilomètres, du Midwest à la côte Pacifique, coûte 33 dollars/tonne. Pour la même distance au Brésil, le producteur débourse 130 dollars", déplore Edeon Vaz Ferreira, directeur de l'association des producteurs de soja (Aprosoja). Ce surcoût persistant a même un surnom : le "coût Brésil".
Fleuves sans dragage et routes sans goudron
La première cause du "coût Brésil" est la sous-utilisation du réseau fluvial et du rail, pourtant moins coûteux. Seuls 11% des grains sont charriés par péniche, contre 60% aux Etats-Unis. "Nous n'utilisons que la moitié de nos voies navigables et nous les utilisons très mal", reconnaît Adalberto…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?