Union internationale pour le transport combiné rail-route : un exercice difficile pour le trafic combiné en 2019

La distance moyenne parcourue par les convois de transport combiné rail-route a été de 860 km en 2019.

Crédit photo Olivier Constant
Les quarante membres de l’Union internationale pour le transport combiné rail-route (UIRR) ont connu une croissance étale de leur trafic en 2019.

Dans un contexte de ralentissement économique et de forte concurrence de la route, les membres de l’UIRR (Union internationale pour le transport combiné rail-route) ont vu la croissance de leurs trafics sérieusement entamée en 2019. Exprimé en milliards de tonnes/kilomètres, le trafic n’a cru que de 1,49 % au cours de l’exercice écoulé. C’est moins bien que les 3,92 % de hausse de 2018. Pour autant, c’est un nouveau record de trafic d’unités de transport intermodales transportées qui a été battu en 2019. Il s’est élevé à 8 802 630 équivalents vingt pieds, en croissance de 0,19 % d’une année sur l’autre.

Nombreuses perturbations  

Dans le détail, le nombre d’acheminements a progressé de 0,19 %, à 4 401 315. Si le transport de semi-remorques a progressé de 4,59 % à 601 388, le nombre de conteneurs transportés n’a progressé que de 0,51 %, à 3 543 707. Pour le moins significative, la seule baisse a concerné le transport d’ensembles routiers. Il a régressé de 12,75 %, à 256 220 unités. C’est la seconde année de baisse consécutive pour ce type d’acheminements.

Nul doute que les nombreuses perturbations qu’a (encore) connues le rail européen en 2019 ont eu un impact significatif sur ces statistiques de trafic. Tout a commencé dès le 2 janvier, avec un accident de train survenu sur le Great Belt Bridge au Danemark. Cela a entraîné de profondes perturbations sur le transport de semi-remorques durant des semaines. Des tempêtes en Allemagne ainsi que des glissements de terrain liées à de fortes précipitations en France ont également joué en défaveur du combiné rail-route, tout comme un manque de coordination sur les travaux réalisés sur le réseau. Enfin, les grèves prolongées en France à partir de la fin d’année ont fini de saper la dynamique de croissance du secteur.

Cinq nouveaux membres

Durant l’exercice 2019, l’association s’est renforcée avec l’arrivée de cinq nouveaux membres. C’est tout d’abord CFL Terminals qui a rejoint les adhérents à l’UIRR. Il s’agit là d’un renfort de poids puisque l’opérateur dispose d’une emprise de 33 hectares à Dudelange (Luxembourg). C’est moins que les 85 hectares dont dispose East-West Intermodal Logistics à Fényeslitke (Hongrie) pour développer un nouveau terminal intermodal entre les réseaux à l’écartement russe (1,520 m) et leurs homologues UIC (1,435 m). À ce nouveau membre se sont ajoutés le Bulgare PIMK Rail, le Néerlandais Samskip et l’italien Terminali Italia. Filiale de l’opérateur historique, ce dernier assure notamment la gestion de quatorze terminaux intermodaux répartis dans toute l’Italie.

Un sévère recul attendu en 2020

L’UIRR ne devrait pas fêter sereinement ses cinquante ans d’existence en octobre 2020. Le trafic de ses membres exprimé en tonnes/kilomètres devrait – pour la première fois depuis 2012 – chuter lourdement en prolongement des conséquences de la crise du Covid-19. La crise économique à venir pourrait amplifier sérieusement ce recul.

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