Fermé aux plus de 3,5 t et 3,5 m de haut depuis fin septembre, suite à un accident, le tube nord-sud du tunnel sous Fourvière a rouvert lundi aux poids lourds et aux cars (jusqu’à 7,5 t et 4,30 m de haut). Ce retour à la normale marquerait-il, comme l’avançait hier Le Progrès, un retour "aux mauvaises habitudes" pour les camions ? "Les poids lourds bravent les interdits", titrait en effet à la une le quotidien régional, avec la photo d’un camion benne et le décompte par un journaliste de 51 camions en infraction, ce même lundi, de 11 h 15 à 12 h 15.
134 communes concernées
"Il ne faut pas tout mélanger, plaide Jacques Sorlin, secrétaire général de la FNTR. La photo de une montre en fait le camion d’un riverain, mécontent d’être pointé du doigt, alors qu’il est dans son droit."
Par dérogation, les transporteurs de 134 communes autour de Lyon peuvent en effet emprunter le tunnel avec un PL de plus 7,5 t, tout comme les camions extérieurs qui effectuent une livraison ou un chargement dans l’agglomération. Mais comment les contrôler ?
Changement de statut
Reconnaissant que des conducteurs de flottes extérieures étrangères, notamment, enfreignent la loi, le secrétaire général suggère "de placer des portiques d’alerte et des caméras de surveillance" à l’entrée de l’ouvrage. Les caméras existent déjà et des portiques plus amont sont "complexes à mettre en place", estime-t-on à la Métropole de Lyon.
Le 1er novembre prochain, cette collectivité prend justement la compétence sur la portion de 16 km de l’A7 à son entrée dans Lyon, qui comprend le tunnel. Cette autoroute déclassée se transformera alors en boulevard urbain. Si une révision des règles de circulation n’est pas exclue (vitesse, types de véhicules...), le premier changement visible s’opérera par la signalétique.
