Transports Roche : "Je pense qu’il faut réétudier la question d’un permis de conduire professionnel"

"Nous dressons un bilan positif de l’année 2017 puis­que nous avons augmenté notre chiffre d’affaires de plus de 3 %, notamment grâce à l’activité frigorifique et au marché de l’œuf, avec la demande croissante d’Ovoteam (industriel spécialisé dans l'œuf, du Groupe Avril, ndlr).

Ça a été une très bonne année au niveau de l’activité céréalière, avec une augmentation des volumes et du CA, notamment sur le maïs et la betterave. Nous avons également finalisé l’agrandissement de notre atelier, ainsi que l’intégration d’un prestataire pneumatique (Profil Plus). C’est intéressant d’un point de vue pratique et d’un point de vue commercial.

Mutualiser les offres de fret

Depuis fin janvier 2017, nous sommes entrés dans le groupement Flo et c’est une décision que je ne regrette pas du tout. J’estime qu’il est important de savoir ouvrir ses portes, d’échanger l’expérience et cela permet de mutualiser les offres de fret des gros chargeurs.

Les investissements sont également facilités par les remises de fin d’année.

Fidéliser les conducteurs

Comme tout le monde nous avons eu à faire face à la pénurie de conducteurs. 2017 a été la première année ou j’ai eu 6 départs. C’est rare, surtout lorsqu’il ne s’agit pas forcément de reconversions professionnelles. Nous insistons donc sur la formation des jeunes et surtout sur la fidélisation des conducteurs.

Cela ne passe pas seulement par un beau camion et une paie conséquente, mais également par la reconnaissance du métier, la considération à avoir pour les conducteurs, la titularisation (1 conducteur = 1 véhicule), même si ce n’est pas toujours possible au niveau organisationnel, ou encore la transparence au niveau des fiches de paie.

Réétudier le permis de conduire professionnel

Côté politique, je pense qu’il faut réétudier la question d’un permis de conduire professionnel, différent du permis à point classique, afin d’éviter des cas de conducteurs qui, n’ayant pas le choix, travaillent alors qu’ils sont à court de points, et ainsi éviter des soucis de responsabilité en cas d’accidents graves."