Selon l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), l’escroquerie aux faux ordres de virement (FOVI) réalisée par téléphone ou par mail, constitue la principale action de fraude à laquelle les entreprises, de toute taille et de tous les secteurs, doivent faire face aujourd’hui.
Des virements test
En témoigne la mésaventure des Transports Rabouin basés au Cellier, en Loire-Atlantique. D’après nos confrères du journal Ouest-France, l’entreprise spécialisée dans le transport automobile a été arnaquée début mai. "Tout commence quand la société répond à une enquête de satisfaction d’une plateforme bancaire avec laquelle elle travaille. Le cybercriminel usurpe l’identité d’un responsable, gagne la confiance de son interlocuteur, et sous le prétexte de virements tests, obtient le virement de 156 330 euros sur un compte à l’étranger. Pour ne pas éveiller de soupçons, le transfert de ce montant a été réalisé sous la forme de 18 virements", relate le quotidien. Contacté par L’Officiel des transporteurs, le directeur de la société nantaise, Éric Rabouin, a répondu qu’il n’avait pas de commentaires à faire.
2 300 plaintes déposées
Depuis l’apparition de ce nouveau type d’escroquerie, en 2010, plusieurs centaines de faits ou de tentatives ont été recensés pour un préjudice global de 485 millions d’euros, indique l’OCRGDF. De 2010 à 2015, pas moins de 2 300 plaintes ont été déposées.
En cas d’attaque, il est conseillé de demander immédiatement à la banque le retour des fonds et de déposer une plainte auprès des services de police et de gendarmerie, en apportant un maximum d’éléments.