"Nous avons eu des inquiétudes il y a dix ans, quand nous avons subi la crise de 2008 et que tout s’est arrêté ! Mais aujourd’hui, le transport de bois, qui est un marché de niche, est porteur et le contexte économique demeure favorable. Le bois est un matériau dans l’air du temps, notamment avec l’essor du bois énergie (terme désignant les applications du bois comme combustible en bois de chauffage, Ndlr).
Un effet de mode ?
La demande pour les granulés de bois booste nos activités depuis trois ans. La construction bois connaît, elle aussi, une progression régulière, ce qui est encourageant. Est-ce un effet de mode ? Ce qui est certain, c’est que le bois est redevenu une valeur sûre. Il y aura peut-être un souci avec la matière première. Non pas que l’on va manquer de bois, car les forêts sont bien gérées par l’ONF (Office national des forêts). Mais le problème, ce sont les prix au mètre cube. La hausse est énorme et les bois sont devenus hors de prix ! Ce sont les Chinois qui font monter les enchères. Du coup, les petites scieries ont du mal à suivre.
Une formation longue et spécifique
Comme tout le monde, notre point noir, c’est le prix du gazole, car notre consommation de carburant est beaucoup plus importante que dans d’autres sociétés de transport, à savoir 50 litres au 100 contre 30 litres au 100 en moyenne, pour un transporteur lambda. Par ailleurs, notre secteur est également marqué par la pénurie actuelle de chauffeurs routiers. Et trouver un conducteur, c’est une chose. Mais il faut ensuite le former, et cela peut prendre jusqu’à une année, car notre métier est très spécifique."
• Siège : Mervent (85)
• CA 2017/2018 : 3,5 M€
• Effectif : 20 salariés
• Parc : 18 ensembles routiers, dont 16 équipés de grues
• Activités : transport de bois ronds
