"Depuis la fin du premier confinement, le niveau d’activité est revenu à la normale mais les interrogations restent nombreuses, au moins pour les deux années à venir, compte tenu d’un risque accru de défection d’entreprises. Le gouvernement a dû faire face à une situation inédite qu’il a gérée au mieux. Le seul reproche que l’on puisse lui adresser concerne la situation inacceptable dans laquelle les conducteurs se sont retrouvés à la mi-mars ; ils ont été privés de sanitaires et ne pouvaient plus se nourrir.
Dans notre secteur, la réglementation reste lourde et inadaptée ; elle ne tient pas compte des réalités du terrain. Il y a deux ans, notre société a traversé une période difficile. Alors que de nombreuses opportunités se présentaient à nous afin de développer des marchés et d’engager un cercle vertueux, nous nous sommes presque vus retirer nos licences. Heureusement, les banques qui nous accompagnent ont continué de nous soutenir grâce aux mesures de gestion que nous avions prises pour renouer avec la profitabilité.
La circulation devenue difficile
Comme de nombreux confrères, la circulation en région parisienne est devenue difficile ces dernières années, ce qui oblige nos conducteurs à débuter en moyenne une heure plus tôt le matin. Mais cela fait partie du jeu et nous avons pris le parti de nous adapter à ces conditions de travail, à l’instar d’autres transporteurs qui, par exemple, dans des régions montagneuses doivent affronter les intempéries.
Cela dit, un manque de cohésion entre les entreprises du transport routier est à déplorer. Ces dernières ne pèsent pas assez sur les décisions publiques par rapport à d’autres acteurs économiques comme les agriculteurs qui, lorsqu’ils font bloc, peuvent obtenir des résultats. Lorsque l’on discute avec des dirigeants d’autres secteurs des tarifs pratiqués dans notre secteur, ils sont surpris par leur faible niveau. Dès lors, il ne faut pas s’étonner du peu d’attractivité exercée par le transport routier sur le marché du travail des conducteurs."
Repères
- Siège : Chennevières–sur-Marne (94)
- CA 2020 : 1,5 M€
- Effectif : 12 dont 6 conducteurs
- Parc : 10 véhicules dont 8 moteurs
- Activités : général cargo, BTP