Transports Groulet et filles : "Les conducteurs prennent des risques pour continuer à effectuer leurs livraisons"

"Notre activité s’est considérablement ralentie avec la crise du coronavirus, car beaucoup d’usines de nos clients sont fermées. Nous qui transportons des produits vestimentaires et alimentaires, nous pouvons continuer cette seconde partie de notre activité. Le port de Fos-Marseille a réduit ses horaires. J’ai de la chance, car aucun de mes conducteurs n’est malade ou en garde d’enfant.

Des conducteurs sur les nerfs

C’est un début d’année vraiment difficile pour nous : baisse du remboursement de la TICPE, grèves dans les ports qui nous ont fait perdre énormément de chiffre d’affaires en décembre et janvier… En janvier, nous avons eu neuf jours d’arrêt ! Les conducteurs étaient fatigués et sur les nerfs car nous avons beaucoup travaillé pour peu de résultat. Actuellement, les affaires vont doucement, et le climat reste incertain. Habituellement, j’ai un planning sur 15 jours mais celui de la semaine prochaine est vide. Je commence à m’inquiéter.

Une aide même minime

De plus, j’ai commandé un véhicule pour renouveler mon parc mais si la situation empire, vais-je arriver à le payer ? Je devrais alors envisager d’annuler ma commande… Si la charge de travail se réduit, il faudra que je sollicite des aides. J’aimerais que l’on me propose une aide financière, même minime, et que les conducteurs puissent travailler en étant respectés.

Ils prennent des risques pour continuer à effectuer leurs livraisons et travaillent souvent dans de mauvaises conditions : aires d’autoroute et relais routiers fermés, rares accès aux douches, aux W.-C., etc. Je leur suis reconnaissante de ne pas me laisser tomber !"