"Le mois de janvier a été instable, mais d’après certains de nos clients, les prévisions sont bonnes et l’activité devrait repartir. Bien qu’il faille rester confiant, depuis octobre dernier nous n’entendons parler que d’augmentations. Nous assistons à une véritable flambée des prix de carburant, de 1,27 € à 1,63 € le litre. Sur une cuve de 37 000 litres, nos dépenses se chiffrent à 12 000 € de plus en janvier 2022, par rapport à 2021. Sachant que nous utilisons quatre cuves par mois, la facture s’élève à plus de 40 000 € ! De même, les prix des péages augmentent. Nous avons estimé ce surcoût à 15 000 € par an, et nous estimons cette hausse injustifiée : les autoroutes sont mal entretenues ou constamment en travaux, bloquées en hiver. Bref, les transporteurs sont des vaches à lait !
Une indexation carburant
Pour amortir la hausse du gazole, nous n’avons pas d’autre choix que d’imposer "à la sauvage" une indexation carburant que nous ne parvenons pas toujours à appliquer. Nous prévoyons de l’augmenter de 1,5 point. Certains chargeurs réagissent mal et sont réfractaires car ils estiment qu’elle n’est pas obligatoire et ce parce que les affréteurs ne l’imposent pas à leurs clients. D’autres chargeurs le comprennent et acceptent de soutenir la rentabilité des transporteurs lorsque le gazole augmente. Je suis fatigué de me battre avec le client !
Nous n’avons pas encore investi dans le gaz car la hausse des prix de ce combustible est très dissuasif. En revanche, nous croyons à fond à l’hydrogène : nous sommes inscrits dans un projet e-Néo en Vendée et dans les Pays de la Loire sur le rétrofit de véhicules thermiques alimentés par une pile à hydrogène. Mais ce projet qui devait être lancé en mars 2021 a pris du retard à cause de la pénurie des matières premières."
• Siège : Les Brouzils (Vendée)
• CA 2021 : 15 M€
• Effectif : 100 salariés dont 86 conducteurs
• Parc : 86 moteurs
• Activités : plateau, tautliner, benne, bras-grue, porte-chars