Shopopop veut "blablacariser" la livraison du dernier kilomètre

Sur le salon Vivatech, dédié aux nouvelles technologies, Antoine Cheul, cofondateur de la start-up Shopopop, est venu présenter la plate-forme de service de livraisons entre particuliers, lancée en septembre 2016.

Crédit photo G. H.
La start-up nantaise Shopopop tisse sa toile de livraison collaborative entre particuliers, avec un taux de croissance de 25 % par mois.

Désormais, n’importe quel quidam peut devenir un livreur du dernier kilomètre. Sur le salon Vivatech, dédié aux nouvelles technologies, la start-up Shopopop est venue présenter sa plate-forme de service de livraisons entre particuliers, lancée en septembre 2016. Son modèle économique s’inspire autant du spécialiste du covoiturage Blablacar que des dabbawalas, les livreurs de repas de Bombay. Le concept est simple : chaque personne peut profiter d’un déplacement pour embarquer avec elle un colis à livrer sur sa route, qu’elle soit en voiture, à pied ou en bus. Les demandes de livraisons, avec les créneaux horaires souhaités, sont consultables par le biais d’une application. Le développement de Shopopop est exponentiel.

Drive, villes grandes à moyenne et milieu rural

L’entreprise – qui a pris un kangourou pour emblème –, s’est d’abord lancée sur Nantes avant de bondir sur Rennes, Caen, Angers, Bordeaux et bientôt Toulouse, Lille et Lyon. "Nous ne visons pas spécialement Paris pour le moment, ne serait-ce que pour les difficultés de prendre des colis avec sa voiture, mais plutôt les villes grandes et moyennes qui disposent de drive, ainsi que les petites villes et le milieu rural", explique Antoine Cheul, cofondateur.

De fait, Shopopop a passé des accords avec la plupart des enseignes de la grande distribution alimentaire (Leclerc, Super U, Intermarché, Cora, Auchan...), mais aussi Decathlon ou Leroy Merlin. La collecte des colis s’effectue principalement dans les drives, où les colis sont prêts à être embarqués par les "shoppers".

Les petits commerçants en centre-ville (type fleuristes) peuvent également faire appel à Shopopop pour disposer d’un service de livraison facile à mettre en œuvre. "L’un de nos clients sur Nantes a vu ses livraisons grimper de 250 % en un an, avec 100 % d’acquisition", souligne M. Cheul. Les colis sont distribués dans un créneau d’une heure en milieu urbain, deux heures en milieu rural, avec un taux d’échec très bas puisque le client a précisé lui-même ses disponibilités.

Un maximum de 5 000 € par an par livreur

Avant chaque lancement dans une nouvelle ville, la start-up mène une campagne intensive de sensibilisation, via les réseaux sociaux type Facebook et des affichages en PLV, afin de monter une communauté de livreurs. Ces derniers peuvent gagner un maximum de 5 000 € annuels "afin de ne pas en faire une véritable activité et de garder un esprit collaboratif", précise Antoine Cheul. Shopopop revendique actuellement 2 000 livraisons par mois, avec un taux de croissance de 25 à 30 % chaque mois et 20 000 utilisateurs.

La livraison, payante pour le client, est facturée entre 6 et 9 €. La plate-forme prélève une commission de 20 % sur ce montant, le reste allant dans la poche des livreurs. La start-up entend continuer à déployer son réseau national avant de viser d’autres secteurs comme les biens d’occasions ou le textile, sachant qu’un partenariat existe déjà avec la chaîne Eram.

L’entreprise, qui souhaite garder un esprit d’entraide, songe également à proposer ses services aux personnes âgées, avec un accès moins technologique que le smartphone, par des appels téléphonique par exemple.

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