Sandrine Bachy, présidente de l’Unostra : "Un combat perpétuel et usant"

Sandrine Bachy, présidente de l'Unostra.

Crédit photo NG/France Routes
Le 61e Congrès de l'Unostra s'est tenu à Marne-la-Vallée le 26 novembre dernier. Entretien avec Sandrine Bachy, présidente, qui revient sur les préoccupations des adhérents de l'organisation qu'elle préside, et livre son ressenti sur la situation actuelle.

L’Officiel des transporteurs : Que faut-il retenir de votre congrès, qui s’est tenu récemment ?
Sandrine Bachy :
Nous avons eu des échanges très intéressants sur les sujets européens en présence du président espagnol de l’UETR. Il a été question de la place des TPE-PME dans l’Europe. Il en est ressorti qu’il ne fallait pas craindre cette Europe qui héberge de grands groupes, que nous devions composer et tirer profit de nos différences, telle l’agilité, même si l’exercice n’est pas facile compte tenu des distorsions de concurrence au sein de l’Union.

Les intervenants présents ont expliqué à l’auditoire que les négociations autour du paquet Mobilité avançaient dans le bons sens sur la mise en place de règles autour du cabotage, des repos, du délai de carence et des retours au pays d’origine. Nous avons également pris bonne note du projet d’équiper les véhicules légers utilitaires (VUL) d’un chronotachygraphe.

L'O.T.: Quel regard portez-vous sur les inquiétudes autour du projet de rabotage de 2 centimes de la ristourne gazole ?
S. B. :
Ce sujet m’inquiète extrêmement. On laisse sous-entendre que cela pourrait aller vers une fin progressive de la ristourne gazole. Le ministère a fait savoir que ce serait uniquement 2 centimes à partir de 2020 et ce, jusqu’en 2022. Nous allons suivre de près les échanges au sein de la commission mixte paritaire.

En 2014, à la suspension de l’écotaxe, nous avons accepté une augmentation de 4 centimes, somme qui n’a pas été affectée à l’entretien des infrastructures. C’est un combat perpétuel, usant.

L'O.T.: Quelle est la position de l’Unostra par rapport au climat actuel ?
S. B. :
Nous devons faire comprendre à nos adhérents les enjeux, leur expliquer que ces fameux 4 centimes n’étaient pas pour solde de tout compte. Certains pensent que 2 centimes ne représentent pas une somme importante et que l’on peut la répercuter facilement. Oui, mais la conjoncture se contracte et la concurrence étrangère pèse.

Certains adhérents en ont pris conscience. On continue le combat au travers des parlementaires. Des actions ? Ce sont les adhérents qui décident. Le conseil d’administration va se réunir, il sera saisi des remontées du terrain.

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