Salon Top Transport Europe 2022 : routiers et chargeurs explorent les voies de décarbonation

Le rapport du Giec a réveillé les consciences sur la nécessité de décarboner de toute urgence l’industrie et les transports.

Crédit photo NBC
En pleine pénurie de carburant, de flambée des factures et de transition écologique à marche forcée, l’énergie a été le sujet phare de la 30e édition de Top Transport Europe à Marseille, les 12 et 13 octobre. Un salon qui a tenu ses promesses en termes de fréquentation, avec des conférences pour éclairer les chargeurs et les transporteurs sur les décisions à prendre sur le chemin de la décarbonation.

En 1992, personne ne parlait d’énergie à Top Transport Europe. Tous les transporteurs routiers roulaient au gazole. Un seul carburant, c’était simple, fluide et efficace… sauf pour la planète. Trente ans plus tard, le rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a fait l’effet d’une bombe dans les esprits, réveillant les consciences sur la nécessité de décarboner de toute urgence l’industrie et les transports. Un enjeu vital depuis le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne.

Comment décarbonner ? Comment s’y retrouver dans le maquis des technologies non matures ? Quels véhicules pour quels usages ? Où faire le plein ? "Les transporteurs sont volontaires, pour autant que les solutions soient réalistes, économiquement viables et pérennes. Les outsiders actuels bénéficieront d’un avantage concurrentiel", précise Fabien Esnoult, président de SprintProject, spécialiste de l’innovation ouverte auprès des acteurs de la supply chain.

Quelles énergies pour le transport du futur

À la question "quelles énergies pour le transport du futur ?", la réponse s’avère très complexe et floue. "Cela dépend des usages, explique Mathieu Boyer, analyste international chez SprintProject. En 2035, nous serons sur un mix énergétique pour atteindre des objectifs de motorisation adressables dans l’électrique, l’hydrogène vert et les jambes avec la cyclologistique. Les véhicules électriques ne sont pas envisagés pour les lignes internationales mais privilégiés pour le transport urbain. L’hydrogène sera le carburant des lignes régionales et internationales, avec des enjeux de disponibilité des véhicules, le coût total de possession avec un gain de 10 % estimé sous cinq à dix ans. Aujourd’hui, posséder un véhicule à hydrogène coûte dix fois plus cher qu’un véhicule thermique." L’État doit-il subventionner cet écart de capex ou imaginer un business modèle ?

Les grands chargeurs prêts à payer le prix

Auchan, PepsiCo, Carrefour, Boulanger… seuls les grands chargeurs sont prêts à payer le prix de l’innovation. Réunis au sein de consortiums, ils sont en capacité d’investir pour passer du prototype à la version industrielle. Le consortium CATHyOpé, qui comprend les Transports Chabas, Green GT et Carrefour testent en ce moment même un camion de 44 tonnes hybride à hydrogène. Auchan, Saint-Gobain, Lidl, Bert&You, Lhyfe et la start-up Hyliko empruntent également la voie partenariale. "Nous faisons partie des premiers clients ambassadeurs d’Hyliko qui va fabriquer quatre véhicules en 2023 dont un tracteur et un porteur de 26 tonnes à hydrogène", précise Yann Colin, directeur mobilité verte de Bert&You.

> Lire la suite de l'article dans l'Officiel des transporteurs n° 3129 (réservé aux abonnés)

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