Réseau transeuropéen de transport : enjeux du nouveau règlement européen pour la route

Une mesure du projet de révision du RTE-T est d'intégrer la maintenance des infrastructures dès leur conception.

Crédit photo Astrata
Fin 2021, la Commission européenne a déposé un projet de révision du règlement sur le réseau transeuropéen de transport (RTE-T). Son adoption est prévue mi-2023. Si la plupart des propositions concernent le ferroviaire, certaines visent les infrastructures routières à travers leur maintenance, l’accès aux énergies alternatives, la sécurité, le multimodal et la logistique urbaine.

Le think tank TDIE a organisé un débat sur la révision du règlement européen RTE-T le 25 octobre. L’objectif initial du texte de créer un réseau multimodal à l’échelle de l’Union demeure sur la base de normes homogènes. Sa révision vise à accompagner la transition de l’Europe vers une mobilité plus durable pour lutter contre le changement climatique et la pollution atmosphérique.

Cette stratégie, présentée fin 2019, a mis en avant la nécessité de réduire de 90 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur des transports d’ici à 2050 (par rapport aux niveaux de 1990). Ce cap a été confirmé par la Commission européenne pour réduire de 55 % les émissions de GES dans l’Union d’ici à 2030, puis la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Neuf corridors multimodaux

Pour toutes les infrastructures dont routières, plusieurs évolutions d’ordre général sont proposées dans la révision du RTE-T. L’une concerne la meilleure prise en compte de leur maintenance. Elle prévient leur dégradation et maintient leur qualité sur la durée, ainsi qu’à renforcer leur résilience lors de crises, de catastrophes naturelles ou d’événements climatiques.

Une deuxième crée un nouveau niveau de réseau bâti autour de neuf corridors multimodaux. Depuis sa dernière révision en 2013, le RTE-T compte en effet un "réseau central", avec ses maillons les plus importants et dont l’achèvement est prévu en 2030, et un"réseau global" rassemblant toutes ses infrastructures à réaliser d’ici à 2050. Pour accélérer sa mise en œuvre, il est envisagé de créer un "réseau central étendu", réintégrant des maillons du réseau global mais dont l’achèvement serait fixé à 2040.

 

Mesures où la route est concernée

Pour soutenir la décarbonation du transport routier, la révision du RTE-T propose le déploiement d’infrastructures de recharge et de ravitaillement pour les carburants alternatifs, pour les camions compris. Ce déploiement s’opérerait tous les 60 kilomètres sur le réseau central d’ici à 2025, et d’ici à 2030 pour les réseaux centraux étendus.

En matière de report modal, une proposition impose de permettre le transport de camions sur les trains sur l’ensemble du RTE-T et donc d’harmoniser le gabarit de son réseau ferré (à la norme P400 par exemple). Cette action s’accompagnerait de trois mesures qui s’étendent au ferroviaire : le développement de terminaux de transbordement destinés aux transports combinés, une vitesse des trains de fret fixée à 100 km/h dès 2030 sur le réseau central et, dès 2040, sur le réseau central étendu, et le franchissement des frontières inférieur à quinze minutes pour les trains de marchandises.

Lire l'intégralité de l'article (accès réservé) dans L'Officiel des Transporteurs n°3132 du 11 novembre 2022.

 

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