Remaniement : Barbara Pompili met le cap sur la convention citoyenne pour le climat

Passation de pouvoir au ministère de la Transition écologique avec Barbara Pompili,Elisabteh Borne et Jean-Baptiste Djebbari

Crédit photo Sylvie Mugular

Lors de la passation de pouvoir entre Elisabeth Borne et Barbara Pompili le 7 juillet dernier au ministère de la Transition écologique, les deux ministres ont indiqué que la convention citoyenne pour le climat constituait la feuille de route du ministère. Une convention qui regorge de propositions pour la décarbonation du transport routier.

Désormais, le transport routier fait partie de tout plan d’action lié à la transition énergétique. La nouvelle ministre de la Transition écologique a déjà déclaré qu’elle comptait bien "concrétiser les travaux de la convention citoyenne sur le climat, lancée il y a un an dans un mélange d’indifférence ou de scepticisme, et qui a produit des recommandations d’actions claires et concrètes, sur lesquelles le Président de la République s’est engagé". En effet, le rapport de cette convention pour le climat publié le 26 juin dernier contient un vaste programme spécialement dédié au transport routier de marchandises (TRM). Par ailleurs, Barbara Pompili a aussi affirmé que "l’écologie devra être un moteur essentiel" du plan de relance que prépare le gouvernement.

Réduire la circulation des poids lourds

Dans le rapport, élaboré par 150 citoyens tirés au sort pour plancher sur la transition écologique de la France, les décideurs sont invités à "abaisser significativement la part des poids lourds dans le transport de marchandises global, en offrant des solutions pour mieux combiner les différents modes de transport de marchandises : plus de trains, plus de fluvial ou de maritime, ainsi que des camions plus propres".

Ils proposent donc de :

  •  Développer les autoroutes de fret maritime (et fluvial), sur des trajets déterminés ;
  • Imposer un suivi régulier de la formation des chauffeurs à l’écoconduite aux transporteurs par exemple une fois tous les 2 ans (au lieu des 5 ans actuels), qui peut permettre au total d’atteindre jusqu’à 15 % d’économie de carburant ;
  • Imposer aux constructeurs de poids lourds d’adopter la même filière énergétique dans leur recherche et développement ;
  • Sortir progressivement des avantages fiscaux sur le gazole, en échange de compensations fortes pour les transporteurs sous forme d’aides au financement accrues pour l’achat de poids-lourds neufs plus propres ;
  • Inciter, par des obligations réglementaires et fiscales, au report partiel vers d’autres moyens de transport de marchandises moins émetteurs ;
  • Obliger les chargeurs à intégrer des clauses environnementales ;
  • Favoriser le transport de marchandises sur des circuits courts par une modulation de la TVA.

Le monde du transport routier préoccupé

Sur ces propositions, l’OTRE a exprimé son inquiétude, par la voix de son secrétaire général Normandie, Philippe Bonneau. Selon lui, "si sur le fond la discussion et le débat sont ouverts", il craint que la présentation des propositions liées au TRM "ne désigne à la vindicte populaire et donc législative, une activité forcément polluante aux yeux de tous ".

Toutefois, Barbara Pompili a tenté de rassurer les parties prenantes de sa feuille de route en soulignant que son ambition reste "que l’écologie appartienne à tous". Et elle compte construire son programme d’action "avec une large coopération des parties prenantes", donc à priori, entreprises de transport y compris.

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