Port de Gênes : nouvelle vague d’agitation chez les transporteurs

Selon les estimations des associations, la situation a entraîné une perte de l’ordre de quelque 25 M€ pour les entreprises de transport en 2018. 

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Depuis plusieurs mois, les transporteurs dénoncent les délais d’attente interminables et la bureaucratie excessive qui entraînent une augmentation des coûts pour les entreprises dans le port italien de Gênes. Pour obliger l’autorité portuaire à prendre leurs revendications en considération, ils menacent d’éteindre leurs moteurs. 

À Gênes, les transporteurs ont annoncé une nouvelle vague d’agitation pour protester contre les temps d’attente trop longs devant les terminaux. Les principales associations professionnelles – CNA Fita, Confartigianato Trasporti, Fai Conftrasporto, Fiap et Trasportounito – ont publié un communiqué jeudi en fin d’après-midi résumant leurs revendications. Ils remettent en cause les délais d’attente qui "ont dépassé toutes les limites" et impliquent des pertes sèches pour les entreprises.

"Les camions à l’arrêt ne génèrent plus des bénéfices mais des coûts que les entreprises doivent inscrire dans leurs bilans depuis plusieurs années", estiment les associations. Ils remettent aussi en cause le manque d’organisation à l’intérieur du port qui se traduit par une absence de structures de parking adéquates, des problèmes de viabilité et une bureaucratie excessive qui a un impact négatif sur les opérations des transporteurs dans le site. Selon les estimations des associations, cette situation a entraîné une perte de l’ordre de quelque 25 M€ pour les entreprises de transport en 2018. 

Manque de sécurité

Ce n’est pas la première fois que les transporteurs tirent la sonnette d’alarme. L’an dernier et aussi l’été dernier, ils ont éteint leurs moteurs devant le terminal de gestion de Voltri-Gênes pour protester contre les délais d’attente interminables. "Les entreprises de transporteurs s’insurgent contre les temps d’attente trop longs et soulignent les retombées négatives de ces délais qui les empêchent de programmer les voyages et les livraisons, pénalisent les conditions de travail des chauffeurs et entraînent des pertes économiques importantes pour le secteur et toute la chaîne de distribution" avaient expliqué les représentants des transporteurs. Ils ont aussi dénoncé à plusieurs reprises l’absence de toilettes et de points de restauration pour les chauffeurs dans la zone du terminal, le manque de sécurité de stockage et de nettoyage des conteneurs qui remettent en question la sécurité des transporteurs. 

Les associations de transporteurs affirment que la confrontation avec la direction "est impossible", les discussions entamées début 2018 n’ayant toujours pas débouché. Malgré les efforts des transporteurs et de leurs représentants, "les problèmes de gestion n’ont pas été réglés", assènent aujourd’hui à nouveau les associations de transporteurs. Elles ajoutent qu’avec l’effondrement du pont Morandi, la situation a empiré. 

Demande d’indemnisation

Une rencontre entre les associations et la gouvernance de l’autorité portuaire doit avoir lieu le 29 novembre prochain. Au menu : la demande d’indemnisation des entreprises pour les pertes subies en raison des délais d’attente, l’allègement des procédures administratives. Les associations ont brandi la menace de mouvements de grève perlés pour pousser l’autorité portuaire à accepter leurs revendications. Réponse le 29 novembre. 

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