Pollution de l'air : 15 villes engagées dans les zones à faibles émissions

La mise en place d’une ZFE est décidée par les collectivités locales, qui en définissent les critères de leur choix.

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En 2020, au moins 15 agglomérations françaises auront mis en place leur zone à faibles émissions (ZFE), avec un système plus restrictif pour les moteurs diesel. Les véhicules de livraison seront souvent les premiers visés.

Les véhicules les plus polluants n’auront bientôt plus le droit de cité.  Quinze grandes métropoles françaises ont décidé de renforcer ou de déployer des Zones à faibles émissions (ZFE) dès 2020, en interdisant leurs centres-villes aux heures de pointe sur la base du système de vignettes Crit’air (plus de 10 millions de vignette distribuées à ce jour). Il s’agit de Paris, la Métropole du Grand Paris, Lyon, Nice, Aix-Marseille, Fort-de-France, Toulouse, Toulon, Montpellier, Grenoble, Clermont-Ferrand, Saint-Étienne, Strasbourg, Reims et Rouen.

Obligatoire pour les villes les plus polluées

Ce dispositif constitue, selon le gouvernement, un "levier clé" pour permettre aux villes les plus polluées de repasser rapidement sous les seuils définis au niveau européen. Selon un rapport récent de l'Ademe, cette mesure permet de faire chuter jusqu'à 12 % la concentration de dioxyde d'azote et de particules fines PM10 dans l'air. Accessoirement, les ZFE aideront la France à échapper à des sanctions de la justice européenne pour non-respect des normes de qualité de l'air.

Plus de 220 zones sont déjà déployées en Europe contre 3 à l’heure actuelle en France (Paris, et dans une moindre mesure Grenoble et Strasbourg). Le déploiement des ZFE sera inscrit dans le projet de la loi d’orientation des mobilités (LOM) avec l’ambition de voir ces zones se déployer dans d’autres villes françaises, notamment celles dont les seuils de concentration de polluants atmosphériques sont régulièrement dépassés (avec une population de plus de 100 000 habitants). Les agglomérations concernées seront ainsi tenues par la loi de mettre en place une ZFE avant le 31 décembre 2020.

Le gouvernement promet qu’il donnera aux collectivités les moyens, notamment financiers (35 M€) de mettre en œuvre ces zones. Pour aider les collectivités à faire respecter la réglementation, la future LOM devrait instaurer le contrôle, et la verbalisation automatique des véhicules circulant dans les ZFE par la vidéo (lecture des plaques).

Une décision locale

La mise en place d’une ZFE est décidée par les collectivités locales, qui en définissent les critères de leur choix : la délimitation géographique, les catégories et classes de véhicules concernés (PL, VUL et/ou VL), les modalités horaires, la progressivité des règles dans le temps et les dérogations octroyées.

Ainsi, à Paris, les véhicules classées Crit’Air 4 (diesels immatriculés entre 2001 et 2005) ne pourront plus circuler dans les rues en semaine, entre 8 heures et 20 heures, à partir de juillet 2019. Et d’ici à 2024, tous les diesels seront interdits.

Strasbourg, Grenoble et Lyon visent d’abord le fret

D’autres agglomérations visent spécifiquement les véhicules de marchandises. Depuis le 1er septembre, Strasbourg a mis en place une première ZFE interdisant les véhicules de livraisons les plus polluants de son centre historique. Elle sera étendue plus tard aux 33 communes de l’agglomération et à tous les véhicules.

A Grenoble, la ZFE vise là-encore le transport de marchandises à partir du printemps 2019 avant d’être élargie aux   de la métropole d’ici à 2020, voire à l’ensemble des véhicules. Même principe à Lyon où les restrictions ne s’appliqueront d’abord qu’aux poids lourds et les véhicules utilitaires les plus polluants à partir du 1er janvier 2020.

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