Platooning : à quand une expérimentation en France ?

Ce test en conditions réelles d’exploitation, une première en Europe, a été réalisé entre août et décembre 2018 sur l’autoroute allemande A9 entre Munich et Nuremberg (145 km). 

Crédit photo DB Schenker
La crise sanitaire a ralenti les recherches sur le platooning après des avancées significatives depuis 2018. Le succès du test mené en conditions réelles par DB Schenker et MAN Trucks est riche d’enseignements comme le seront sans doute les conclusions du projet européen Ensemble.

Les conclusions et analyses du platooning mené par DB Schenker et MAN Trucks ont été publiées. Ce test en conditions réelles d’exploitation, une première en Europe, a été réalisé entre août et décembre 2018 sur l’autoroute allemande A9 entre Munich et Nuremberg (145 km).

"Il s’inscrit dans une démarche pragmatique de MAN Trucks où les projets de conduite autonome ou semi-autonome sont toujours liés à une demande spécifique d’un client, explique Jean-Yves Kerbrat, président de MAN Trucks en France. Cette approche nous permet de connaître les avantages de chaque projet et d’y avoir accès. Dans un premier temps, notre focus n’est pas la technologie mais la mise en place d’applications concrètes."

 Significative, la base d’études avec DB Schenker porte sur 35 000 km réalisés par deux ensembles articulés de 18,75 m. Chargés de deux caisses mobiles (7,82 m chacune), ces ensembles connectés étaient tractés par des MAN TGX de série.

Cadre de l’expérimentation

Les autorités bavaroises qui ont autorisé le test ont posé plusieurs conditions. Les trajets ont été effectués de nuit sur sol sec à une vitesse maximale en phase peloton limitée à 80 km/h. Une séparation ou une désactivation du convoi était imposée lors des intersections d’autoroute, avant les chantiers, lorsque l’inclinaison de la route était supérieure à 4 % ainsi qu’en cas de forte densité de trafic.

Dans ces situations, les conducteurs reprenaient le contrôle de leur véhicule et respectaient l’interdistance réglementaire de 50 m contre 15 à 21 m en phase de platooning. Compte tenu de ces conditions, la plus longue durée de conduite en convoi semi-automatique a été de trente minutes et, en moyenne, 73 km ont été réalisés sous platooning, soit 50 % environ des trajets de 145 km.

Le comportement contrôlé par électro-encéphalogrammes

Des entretiens en groupe ont été menés avec 23 conducteurs pilotes, approfondis ensuite par des entretiens individuels avec les 10 conducteurs retenus pour réaliser le test. Au cours de ces échanges, plusieurs questions ont porté sur leurs motivations et choix de carrière, les caractéristiques de leurs métiers, l’évaluation des postes de conduite ainsi que sur la sécurité et l’appétence pour les nouvelles technologies dans leurs activités.

Pendant le test, le comportement des conducteurs pilotes a été contrôlé au moyen d’électro-encéphalogrammes (EEG) et de lunettes de suivi oculaire mobile (système eye-tracking). À la fin de l’expérimentation, ils ont de nouveau participé à des entretiens individuels pour partager leur retour d’expérience, évaluer et noter le dispositif de platooning ainsi que proposer des améliorations. Des questionnaires leurs ont été remis afin d’évaluer l’acceptation de la technologie utilisée et leur confiance vis-à-vis de cette dernière.

Lire l'intégralité de l'article (accès réservé) dans L'Officiel des Transporteurs n°3044 du 20 novembre 2020.

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