Pas de reprise dans les transports en Allemagne : le bâtiment et l'automobile tardent à redémarrer

Constructeurs et sous-traitants de l’industrie automobile n’attendent aucune reprise de la demande à court terme, et misent sur des suppressions de postes. 12 500 emplois, sur les 187 000 du secteur, seraient menacés.

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L'industrie automobile, vitale pour l'économie allemande, tarde à redémarrer. Et ne permet pas au secteur des transports de se redresser. A cela s'ajoute une déception supplémentaire du côté du bâtiment : les chantiers ne repartent pas. S'ensuit une dégradation du marché de travail, aussi bien dans le secteur automobile que dans les transports.

Les transporteurs ne constatent aucune reprise de leur activité en Allemagne, malgré la lente relance de l’économie. Les attentes du secteur, liées notamment à la remise en route des usines de montage automobile, l’un des piliers de l’économie allemande, "ont été jusqu’ici déçues" selon l’Office fédéral des Transports BAG, qui publie un état des lieux hebdomadaires pour les transports routiers depuis le début de la pandémie. Elles pourraient l’être sur le plus long terme si l'on en croit le moral des industriels du secteur automobile, mesuré par la fédération des constructeurs et des sous-traitants VDA. Constructeurs et sous-traitants de l’industrie automobile n’attendent aucune reprise de la demande à court terme, et misent sur des suppressions de postes. 12 500 emplois, sur les 187 000 du secteur, seraient menacés. "Si rien ne change d’ici fin juin, 39 % des fournisseurs et des constructeurs pourraient supprimer des emplois ; 65 % si la reprise se fait attendre jusqu’à juillet", souligne le VDA. 

Le marché du travail se dégrade

La situation est d’autant plus préoccupante pour les transporteurs que le bâtiment, qui continuait à fournir des missions de transport, semble à son tour gagné par l’immobilisme. Plusieurs gros projets de construction publique, dans différentes régions du pays, ont été gelés au cours des dernières semaines, voire annulés, du fait du gel des dépenses décrété par un certain nombre de municipalités, selon le BAG. "Le niveau de concurrence, et donc la pression sur les prix, restent très élevés, et les entreprises du secteur ne s’attendent à aucune amélioration à moyen terme, note l’Office. Plusieurs entreprises constatent une hausse du nombre de candidatures qui leur sont adressées", signe que le marché du travail se dégrade dans une branche jusqu’ici marquée par la pénurie en conducteurs qualifiés.

Hausse de la concurrence intermodale

Entre le 4 et le 8 mai, le volume de recettes pour l’Etat en provenance du péage autoroutier s’est maintenu entre 13,4 et 15,8 % au-dessous du premier trimestre 2020. Le recul atteint - 17,2 % pour les camions immatriculés à l’étranger et - 8,9 % pour les véhicules immatriculés en Allemagne. 

Les répercussions de la crise ne sont pas identiques pour tous les types de transports. Les coursiers et les livreurs sont peu affectés par le coronavirus, tandis que le rail souffre d’une baisse des commandes et que le fluvial est particulièrement frappé par une baisse des prix, malgré l’effet positif lié à la chute du prix des carburants. "On assiste à une hausse de la concurrence intermodale, surtout pour le vrac", selon la note de conjoncture du BAG. 

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