Entre la mobilisation à l’appel de la CFDT Route et CFTC et les journées d'actions menées par FO Transports et logistique et de la CGT Transports, on constate que le dialogue avec le gouvernement se tend considérablement sur le sujet des ordonnances Macron.
Une rencontre qui n'a pas atténué les craintes
La CGT Transports et FO Transports ont été reçus le 20 septembre au ministère des Transports par des membres de l‘équipe de la ministre des Transports Élisabeth Borne, accompagnés de ceux du cabinet de la ministre du Travail Muriel Pénicaud.
Une rencontre qui n'a pas atténué les craintes des deux syndicats, plus enclins que jamais à se lancer dans un bras de fer avec le gouvernement. En cause : les ordonnances bien sûr, mais aussi la méthode Macron. "Sur la réforme du travail, il n’y a pas eu, jusque-là, de réelle négociation. Cet été, nos discussions ne s’appuyaient sur aucun texte. Fin août, les ordonnances sont finalement tombées. Aujourd’hui, on nous écoute poliment", estime Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT Transports.
Un élargissement du front syndical
Même mécontentement chez FO Transports qui promet un élargissement du front syndical au cours des prochaines semaines. "La mobilisation risque d’être dure. Nous allons demander aux conducteurs du transport urbain et de voyageurs de nous rejoindre", glisse Patrice Clos.
Le 18 septembre, la FGTE-CFDT et la CFTC Transports avaient également été reçus au ministère du Travail. Le ressenti n'est pas tout à fait le même. "Nous avons l’impression d’avoir été entendus et les responsables qui nous ont reçus nous ont laissé penser que des modifications étaient encore possibles", affirme Thierry Douine, président de la fédération CFTC Transports, précisant que le ministère avait promis un retour avant le Conseil des Ministres vendredi. Pas de front syndical, donc, pour l'instant, mais le sujet reste brûlant.