L’Officiel des transporteurs : Dans votre profession de foi, vous affirmez qu’"une défaillance d’entreprise n’est pas une maladie incurable". Que voulez-vous dire ?
Didier Vincent : Qu’une entreprise n’est pas contrainte de passer à la trappe parce qu’ elle est défaillante.
L’O.T. : À quel type de défaillance faites-vous allusion ?
D. V. : Au redressement judiciaire, pour les entreprises auquel le tribunal de commerce a accordé son feu vert pour une période de redressement. Concrètement, nous agissons au moment de la procédure collective de redressement, mais nous intervenons également en amont.
L'O.T. : Comment se déroule votre action en amont de la défaillance ?
D. V. : Nous entretenons une veille au niveau des tribunaux de commerce. Les mandataires font appel à nous sur certains dossiers. Nous prenons également l’initiative de proposer nos services aux entreprises en difficulté.
L'O.T. : Vous prétendez "militer pour éradiquer les défaillances". Votre action ne devrait-elle pas, dès lors, se dérouler très en amont plutôt qu’au moment du redressement judiciaire avec période d’observation ?
D. V. : Oui, bien sûr. C’est la raison pour laquelle nous bâtissons un réseau de connaissances composé de banquiers et d’experts comptables dans le but d’avoir accès à l’information. C’est quelque chose qui commence à prendre corps. Les banquiers représentent la meilleure source. Sinon, nous construisons un club composé d’entreprises sorties d’un redressement judiciaire, qui sont susceptibles d’attirer vers nous des entrepreneurs connaissant une défaillance.
Lire l'intégralité de l'entretien dans L'Officiel des transporteurs n°2962 du 22 février 2019.